A la Tour d’Aigues : « Les migrants sont des êtres humains ! »
Rassemblement ce dimanche 23 octobre 2016 à 13 h 30 à la Tour d’Aigues dans le département du Vaucluse (à côté de la commune de Pertuis). La mobilisation des militant(e)s des Bouches du Rhône et du Vaucluse est évidente parce que nécessaire, le FN avec la présence de Marion Maréchal Le Pen veut en faire une affaire médiatique, la mobilisation contre les faiseurs de haine peut et doit être forte, ce jeudi soir c’étaient 120 citoyens qui étaient réunis pour organiser la riposte !
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Fabienne HALOUI
Secrétaire départementale du PCF - Vaucluse
Responsable nationale de la lutte Contre le racisme au PCF
à
Monsieur le Préfet de Vaucluse,
Avignon, le 18 octobre 2016
Monsieur le Préfet,
Je souhaite vous interpeller sur un appel à manifester qui, à mon sens, constitue une menace de trouble à l’ordre public.
Le Front National appelle à un rassemblement anti-migrants le dimanche 23 Octobre 2016 à 14 h 30 à la Tour d’Aigues pour protester contre l’arrivée d’une soixantaine de réfugiés dans notre département, à Grambois, semble-t-il.
Les migrants sont des êtres humains qui ont des droits reconnus, celui de la liberté de circulation, de la jouissance des droits fondamentaux dont celui à la non-discrimination.
Cet appel de caractère xénophobe porte atteinte à ces droits, il est un appel à la rupture d’égalité et donc à la discrimination à l’encontre de groupes en fonction de leurs origines, leur nationalité.
L’appel relayé sur le site internet du FN 84 « Ils arrivent en Vaucluse » ressemble étrangement à l’affiche de Robert Menard, Maire de Beziers pour laquelle le Délégué Interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, Gilles Clavreul, a saisi le procureur de Béziers.
Alors que ce type d’appel se multiplie, un risque existe de voir se multiplier des actes violents de caractère raciste à l’encontre de personnes migrantes, ou tout simplement soupçonnées de l’être uniquement par le fait de la couleur de la peau, par l’usage d’une langue autre que le français, ou par présomption de nationalité.
En raison de la menace de trouble à l’ordre public que constitue ce rassemblement, je vous demande, Monsieur le Préfet, de l’interdire.
En vous remerciant par avance de l’attention que vous porterez à ma demande, je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, à l’expression de ma considération distinguée.
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