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http://josefort.over-blog.com/ publié le 6 novembre 2017

 

Vous connaissez, bien entendu, cette formule célèbre de Jean de La Fontaine : « Que vous soyez puissant ou misérable, les jugements de cours seront blanc ou noir ». Ces derniers jours, les exemples d’une justice à deux vitesses surgissent à foison sans qu’un hashtag « balance@les iniquités » apparaissent sur nos écrans. Tenez, par exemple.


Un ex-préfet de la République de Bretagne et des Pays de Loire, ancien de l’ENA et expert en matière de chasse aux syndicalistes n'a pas payé ses impôts pendant 4 ans, soit une note de 193 393 euros... Le tribunal vient d’estimer que compte tenu de sa fonction les faits étaient graves mais que, je cite, « l'état de fragilité psychologique de l’ancien préfet était de nature à expliquer ce comportement". Résultat: 8 mois avec… sursis et pas d'amende...

Ce monsieur à la « fragilité psychologique » a occupé le poste de directeur de cabinet du sinistre Valls lorsque le catalan, petit fils de franquiste, occupait la fonction de Ministre de l’Intérieur. C’est par lui que transitaient les consignes données aux forces de police. Un malade « psychologique » à ce poste, vous conviendrez avec moi : ça craint.

 

Lundi dernier à Périgueux en Dordogne, le Conseil des prud'hommes examinait le cas d'un ex-salarié du centre commercial «  Leclerc » de Trélissac licencié pour faute grave. 

Sa direction lui reproche d’avoir volé une banane dans la réserve et de l’avoir mangée sur place.

Le jeune homme se défend d'avoir volé le fruit et explique l'avoir mangé parce qu'il se sentait "en hypoglycémie". Un jeune sans problème, bien noté licencié sur-le-champ, lui, sans sursis contrairement au préfet cité plus haut.

 

Puisque qu’on évoque les magasins Leclerc, chacun a entendu au moins une fois le patron de cette enseigne vanter son savoir faire, les prix « justes » ou encore ses relations privilégiées avec ses employés.

Tenez, par exemple, dans la zone d’Herlin-le-Sec, près de Saint-Pol/Ternoise. Sans concertation, sans explications, du jour au lendemain Leclerc vire à tours de bras. «On m’a raccompagnée à mon vestiaire, j’ai dû rendre les habits de l’enseigne et une fois dehors, on m’a claqué la porte au nez. Je me suis sentie humiliée.  

Laure n’est pas un cas isolé puisqu’en l’espace de deux mois, quarante-sept des quatre-vingts salariés qu’emploie le supermarché ont été remerciés. C’est la méthode Leclerc qui ne risque rien, la justice le protégeant sans sourciller.

 

Allez, quelques exemples encore datant des six derniers mois.

 

A Bordeaux,  un homme « affamé », dit-il, vole un paquet de saucisses et une brosse à dents. 15 jours fermes.

 

A Sotteville-les-Rouen, un jeune a «volé »  dans les poubelles du magasin Metro de la viande et des fruits. Il risque un mois ferme.

 

A Figeac, un jeune gars de 18 ans vole (dans une maison cette fois) un paquet de pâtes et du riz. Deux mois fermes. Les propriétaires méritent des félicitations. De très bons citoyens en rappelant d’autres qui préféraient livrer pendant une triste époque des juifs que de situer leurs sites de prédilection pour la cueillette des champignons. Si vous les croisez un jour, ces heureux propriétaires n’hésitez pas à leur faire un bras d’honneur. Quant à ceux qui ont condamné ce jeune gars à deux mois fermes ne faites rien, contentez-vous de les mépriser.

 

José Fort

Sur son blog et sur Radio Arts Mada tous les lundi en direct à 19h

Tag(s) : #TRIBUNE LIBRE
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