" Huit heures de travail, huit heures de repos et huit heures d’instruction”, c’était la revendication des ouvriers parisiens lors des insurrections de février 1848. Les journées de travail faisaient alors douze heures… .
Au XIXe siècle, l’idée même de vacances payées était impensable. En 1926, le congrès de la Confédération Générale du Travail (CGT) revendique le droit à des congés payés.
Le 3 mai 1936, le Front Populaire gagne les élections et provoque par sa victoire un élan de revendications chez les travailleurs. Mouvements de grèves et occupations pacifiques des usines entraînent plus de deux millions de travailleurs dans une lutte pour de meilleures conditions de travail et l’ouverture de négociations avec le patronat. La France est paralysée et, sous la pression du nouveau gouvernement, des discussions s’engagent. Dans la nuit du 7 au 8 juin, à l’hôtel Matignon à Paris, sont officiellement signés les accords dits de Matignon, entre le président du Conseil, Léon Blum, la Confédération générale du patronat français (CGPF) et la Confédération générale du travail. Ces accords prévoient la généralisation des conventions collectives, la création des délégués du personnel et une augmentation de 12% des salaires.
Mais ce qui marque l’esprit des Français reste l’instauration de la semaine de 40 heures et l’octroi de congés payés. Initialement fixés à quinze jours, ces congés payés obligatoires passeront à trois semaines (1956), puis à quatre (1969) et finalement à cinq semaines (1982). Ils permettront surtout aux Français de partir en vacances, et ce dès l’été 1936.
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Source AFP
Les salariés français ont droit à un congé payé à la charge des employeurs, les salariés en temps partiel ont le même droit que ceux à temps complet -
La proposition de loi portée par le chef de file des députés socialistes, Bruno le Roux, veut notamment garantir les congés payés des personnes licenciées pour « faute lourde ».
Les députés socialistes ont déjà préparé la rentrée parlementaire. La semaine dernière, avant de partir en vacances, les élus ont déposé une proposition de loi visant à simplifier les règles des congés payés, comme repéré par le site Actuel RH. Actuellement, la période de référence commence le 1er juin pour se terminer le 31 mai, sauf convention ou accord collectif de travail spécifique. Les députés PS veulent faire correspondre cette période avec l’année civile, avec un début au 1er janvier. Pour Bruno le Roux, la période de référence « est inadaptée à la vie de travail contemporaine », en raison du « décalage » avec la période prise de congés qui « comprend obligatoirement la période principale du 1er mai au 1er octobre ».
Les députés socialistes suggèrent aussi de permettre aux salariés de reporter « jusqu’au 1er juillet de l’année suivante » les congés acquis entre le 1er octobre et le 31 décembre.
Ils proposent également de « supprimer la perte de congés payés en cas de licenciement pour faute lourde » pour être en conformité avec la réglementation européenne. Il s’agit de garantir que le salarié ne soit pas privé « de la garantie européenne de quatre semaines de droits à congés ».
En France, le nombre de semaines de congés payés est fixé à cinq depuis 1982, chaque mois de travail ouvrant droit à un congé de 2,5 jours ouvrables.
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