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A l’heure où l’extrême droite revient en force en Autriche et dans bien d'autres pays, il est plus que jamais nécessaire de garder à l’esprit le message des déportés "ni haine, ni oubli".
Ne pas oublier pour ne pas avoir à revivre? Une tâche laborieuse à mener et si souvent occultée que prend en charge la FNDIRP.
Mais au fait c'est quoi la FNDIRP? Notre camarade Alexandra Rollet, Vice présidente de cette fédération, répond à cette question.
R.C.
 

 

LA FNDIRP

Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes 

La FNDIRP, est une association loi 1901, fondée en octobre 1945, cinq mois après la victoire sur le nazisme, par le colonel F.H. Manhès, déporté à Buchenwald, et Marcel Paul, déporté à Auschwitz et Buchenwald. Elle plonge ses racines dans les crimes sans précédent du nazisme. Elle porte l’héritage des déportés qui ont fait le serment, sur les lieux de leur souffrance, de témoigner au nom de tous ceux qui ne reviendraient pas.
La FNDIRP s’est portée partie civile dans les trois procès pour crime contre l’humanité instruits en France, ceux de Klaus Barbie, Paul Touvier et Maurice Papon.
Dès 1945, la FNDIRP a pour objectif d’aider au rapatriement et aux soins médicaux des déportés. Huit mille dentistes, dont trois mille à Paris sont mobilisés. C’est ensuite au dispensaire de la rue Leroux, siège de la FNDIRP, que sont accueillis les rescapés des camps. L’équipe médicale composée d’anciens déportés, s’avère plus compétente pour soigner les pathologies liées à la déportation.
La FNDIRP organise dès 1946, les premières cérémonies commémoratives de la libération des camps. Le souvenir et les objectifs de justice, fondateurs de la Fédération, passent par la condamnation des responsables et des tortionnaires. La FNDIRP multiplie les informations sur les procès, et apporte sa contribution par le témoignage de ses dirigeants. Marie-Claude Vaillant-Couturier, déportée à Auschwitz et Ravensbruck, et Maurice Lampe, secrétaire Général de la FNDIRP, déporté à Mauthausen, participent en tant que témoins aux procès de Nuremberg. Il a permis de poser certaines règles reprises ensuite par les tenants d’une justice internationale, et reste dans l’Histoire comme la première mise en application de la condamnation pour « crime contre l’humanité ».


En 1948, le centre Jean Moulin est créé par la FNDIRP. Ce centre accueille les anciens déportés atteints des séquelles de la déportation et de l’internement. Il a pour objectif la réadaptation professionnelle en postcure sanatoriale. Le centre est installé dans un parc de dix-huit hectares à Fleury-Mérogis, regroupant le château, le club, les ateliers et les dépendances. Le château abrite les services médicaux et le logement des pensionnaires. Les ateliers proposent une formation professionnelle variée. Le club se compose d’une bibliothèque, d’une salle de spectacle, d’une salle de jeux, d’une coopérative et d’un bar.


En 1965, la clinique Frédéric-Henri Manhès est inaugurée par la FNDIRP le 30 octobre, dans la propriété de Fleury-Mérogis, à l’occasion du vingtième anniversaire de la libération des camps, et prend le nom du co-président fondateur de la Fédération décédé en 1959. La spécificité de cette clinique provient des travaux de l’équipe du Dr Fichez, membre du bureau national de la FNDIRP, qui rappelle que la longévité moyenne des déportés est de dix ans inférieure à celle du reste de la population. La FNDIRP entend permettre « aux survivants de survivre » et présente la clinique comme le « centre national de santé des DIF.


En 1985, la maison de retraite Marcel Paul, continuité de l’esprit d’entraide et de solidarité, est inaugurée par la FNDIRP le 10 avril, pour le quarantième anniversaire de la libération des camps, et porte le nom de Marcel Paul, co-fondateur de la FNDIRP et ancien ministre communiste, décédé en 1982.
La propriété de la FNDIRP à Fleury-Mérogis réunit ainsi dans un même lieu trois établissements qui témoignent de l’action médico-sociale de la Fédération Nationale, et qui portent les noms de trois personnalités de la résistance et de la déportation : Jean Moulin, F-H Manhès et Marcel Paul.

 

Depuis 1945, la FNDIRP a développé de multiples activités comme les activités de mémoire : éditions, témoignages, présence commémorative, soutien aux musées, participation au Concours National de la Résistance et de la Déportation, remise d’un prix universitaire (Marcel Paul), préservation des sites, lutte contre les négationnistes.

 

- Les activités judiciaires et juridiques : constitution de partie civile dans les procès intentés pour crimes contre l’humanité, ou contre les tentatives négationnistes, droit à réparation sans discrimination pour les victimes, pour les conjoints et orphelins. 

- Les activités internationales : contribution aux efforts de paix, de désarmement et de développement, notamment par la campagne « L’eau c’est la vie, moins pour l’armement, plus pour le développement » (financement de puits, d’un barrage, d’une maternité au Burkina-Faso), financement de prothèses destinées aux petites victimes angolaises des mines anti-personnel (350 000 F remis en 1996 à la Croix-Rouge internationale).

 

La FNDIRP rassemble toutes les catégories de victimes du nazisme et de ses complices vichystes : combattants de l’ombre, hommes et femmes persécutés au nom d’une idéologie raciste, exilés, PRO (patriotes résistants à l’occupation), familles de disparus, de fusillés, de massacrés.


La FNDIRP est ouverte vers l’extérieur par le champ d’action de ses Commissions qui conduisent de multiples initiatives dans de nombreux domaines : affaires internationales, mémoire, communication, vie de la Fédération Nationale, juridique et médico-sociale. Par une activité éditoriale régulière : Le Patriote Résistant, mensuel dont le lectorat s’élargit au-delà des victimes, édition de livres ou de documents fondamentaux. Par ses organisations locales et départementales et par les divers services de son siège social : secrétariat général, rédaction et abonnement au journal, édition, librairie, caisse de solidarité-décès, service juridique et médico-social, documentation ouverte aux chercheurs.

   Alexandra Rollet

 

 

EXPOSITION DE LA FNDIRP

A LA FÊTE DE LA MARSEILLAISE

12h: Vernissage de l'exposition à la mémoire des résistants dont nos camarades Antoine Diouf et Albin Durand, torturés et assassinés, le 1er août 1944 à Sarrians et de l’exposition de la Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes, réalisée par Alexandra Rollet, sur la seconde guerre mondiale, et la libération des camps nazis.

 

Pour en savoir plus sur l'Exposition: " La seconde guerre mondiale depuis ses prémices jusqu’au procès de Nüremberg"  c'est ICI

 

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18 JUIN, FÊTE DE LA MARSEILLAISE

 

1 vignette donnant droit à l'entrée de la fête: 10€

COMMANDEZ VOS VIGNETTES:

   Rougecerise84@hotmail.fr

 

Port à domicile ou envoi par courrier

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Tag(s) : #SE FORMER - COMPRENDRE
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