Nous ne pourrons pas payer les conséquences de l’ouverture au marché de biens essentiels comme l’électricité et le gaz.
Au nom des services publics que nous mettons en œuvre au quotidien dans l’intérêt de nos
concitoyen.ne.s que nous ne réduirons pas, notre responsabilité nous amène à refuser les
augmentations des factures d’électricité et de gaz.
L’irresponsabilité n’est pas chez les Maires, les élu·e·s, qui ont le souci quotidien de la réponse aux besoins des habitant.e.s, mais chez les Gouvernements qui ont décidés de nous contraindre à des appels d’offres pour acheter l’électricité et le gaz sur les marchés.
Les collectivités locales sont en première ligne pour répondre aux crises sanitaires, mais ce sont aussi des espaces d’innovation politique, démocratique. Dans nos villes, nos EPCI, nos départements, nos régions, nous n’avons pas attendu les appels de votre gouvernement pour investir dans la transition écologique. L’isolation thermique de nos bâtiments, des logements, pour faire des économies d’énergies dans le souci de la préservation de notre planète est ancré dans nos préoccupations. Mais comment poursuivre nos investissements avec des finances locales mises à mal par la quasi disparition de la dotation globale de fonctionnement.
Alors que nous travaillons à la réduction des dépenses énergétiques dans un souci économique et écologique, nos factures vont augmenter du seul et unique fait de la spéculation boursière. La Présidente de la Commission européenne, Madame Ursula Von Der Leyen, reconnaît que « La flambée des prix montre clairement les limites du fonctionnement actuel du marché ». En réponse à la hausse des dépenses d’énergies, nous ne demandons pas à l’État d’aides financières mais simplement le retour au tarif régulé.
Le saupoudrage n’endigue pas les difficultés ni pour les collectivités, ni pour nos concitoyen.ne.s, ni pour les entreprises. Madame la Première ministre a annoncé une augmentation pour l’ensemble de la population des prix du gaz et de l’électricité en 2023. C’est insupportable.
Monsieur le Président de la République, nous appelons à :
- Sortir le gaz et l’électricité du marché et fixer les prix en fonction de la réalité des coûts de production par EDF
- Permettre aux collectivités de bénéficier du tarif réglementé pour ne plus être soumises au marché
- Bloquer le tarif réglementé de l’électricité et du gaz
- Reconnaître l’électricité et le gaz comme des biens de première nécessité, et interdire les coupures
- Mettre en place un bouclier tarifaire pour les collectivités les plus pauvres elles aussi
victimes, comme nos concitoyens d’une certaine précarité énergétique.
Premiers signataires :
Jean-Pierre BOSINO, Maire de Montataire (60) ; Marie Hélène AMIABLE, Maire de Bagneux (92) ; Philipe BOUYSSOU, Maire d'lvry-sur-Seine (94) ; Olivier CORZANI, Maire de Fleury-Mérogis (91) ; Gilles LEPROUST, Maire d'Allonnes (72) ; Michel LEPRETRE, Président du Grand Orly Seine Bievre (91) ; Pierre BELL-LLOCH, Maire de Vitry-sur-Seine (94) ; Olivier SARRABEYROUSE, Maire de Noisy-le-Sec (93) ; Patrice BESSAC, Maire de Montreuil (93) ; Denis OZTORUN, Maire de Bonneuilsur-Marne (94) ; Philippe RIO, Maire de Grigny (91) ; Julien QUENNESSON, Maire de Somain (59) ; Joachim MOYSE, Maire de Saint Étienne du Rouvray (76) ; Patrice LECLERC, Maire de Gennevilliers (92) ; Maryvonne HAUTIN, Maire de Saran (45) ; Azzedine TAIBI, Maire de Stains (93) ; Charlotte BLANDIOT-FARIDE, Maire de Mitry Mory (77) ; Olivier HOUZET, Maire de SaintQuay-Perros (22), Xavier JOUANIN, Maire d'Onnaing (59),Didier ROSIER, Maire de Rousseloy (60), Gilles POUX, Maire de La Courneuve (93) ; Clément ROSSIGNOL- PUECH, Maire de Bègles (33) ; Serge MACUDZINSKI, Maire Saint- Maximin (60), Gérard WEYN, Maire de Villers-Saint-Paul (60)
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