Les hommages à Allain Leprest se multiplient.
On ne va pas s’en désoler, même si certains ont vraiment attendu qu’Allain ait choisi de nous quitter dans un lieu hautement symbolique, Antraigues, que lui avait fait découvrir son ami et protecteur Jean Ferrat.
Dans le flot de ces hommages, en voici un qui a vu plusieurs de ses admirateurs, dont certains étaient aussi ses amis, des amateurs en tout cas, au véritable sens du mot, ceux qui aiment, lui lancer un signe d’amitié.
J’ai eu le bonheur de faire partie de cette aventure initiée par Alain Mornac, sans argent, sans moyens, mais non sans passion.
Aujourd’hui, le disque existe.
Ses bénéfices iront au Secours populaire.
En attendant, permettez-moi de vous adresser un des textes (dits ou chantés) de cet hommage.
Certes, La Colère, on aurait pu sans doute trouver mieux comme carte de vœux.
Tant pis, le monde tel qu’il ne va pas m’en inspire à chaque réveil, salutaires ou désespérantes.
Que cet enregistrement sans prétention vous soit preuve d’amitié.
Roger
Roger chante Allain Leprest
(cliquetez sur le fichier ci-dessous)
La Colère
Ça te vient, ça t'arrive, cent clébards dans la tête,
Une locomotive, un barrage qui pète
Ça te sort d'une graine et ça devient un tronc
Et les branches d'un chêne qui t'éclatent le front
C'est jouir à l'inverse, c'est un ciel à sanglots
Et son grelon qui perce les parois de la peau
C'est pleurer à l'envers, le pétard de la peine
L'orgasme de la haine. C'est s'entr'aimer quand même,
La colère
C'est un piano qui cogne dans l'orchestre des veines
Ce pipeau dont l'haleine sent mille saxophones
C'est la sueur de décembre, mourir en italique
Vouloir nouer ensemble la Manche et l'Atlantique
C'est une épée tendue à la barbe des cons
Une fleur de passion aux pétales pointus
C'est le jour moins le jour, c'est un accouchement
Sans l'aube d'un enfant, les mâchoires de l'amour,
La colère
C'est les yeux qui s'effritent et le poing qui se blesse
Au tranchant des caresses, au baiser de la vitre
« Patron, une dernière, à la santé du diable ! »
Et je casse mon verre sur le bord de la table
C'est un rire qui balance sous le ciel des gibets
Et son sexe bandé en haut de la potence
C'est le cœur éclaté mais c'est mieux que se taire
De pouvoir la chanter, comme hurler de colère,
Sa colère
C'est l'anus du Vésuve dessous ma casserole
Un fleuve de pétrole où navigue l'étuve
La langue qui s'embrase, la salive qui brûle
Et le ventre qui hurle pour attiser les phrases
Cette vague de braises au bûcher de la mer
Cette écume incendiaire qui lèche la falaise
C'est un feu de chevaux lancés au cœur des champs
Et le vent qui reprend l'odeur de leurs sabots,
La colère
C'est sauter à deux pieds sur l'édredon des ronces
La rage qui défonce les portes enfoncées
C'est l'opéra du cri, l'orage de tes bras
C'est cracher du lilas à la gueule des orties
C'est un hymne de fou, c'est l'étincelle noire
Qui porte à la victoire l'agneau contre le loup
Un baiser en dedans à l'amitié complice
Qui mord à pleine dents le cul de l'injustice,
La colère
La Colère
Ça te vient, ça t'arrive, cent clébards dans la tête,
Une locomotive, un barrage qui pète
Ça te sort d'une graine et ça devient un tronc
Et les branches d'un chêne qui t'éclatent le front
C'est jouir à l'inverse, c'est un ciel à sanglots
Et son grelon qui perce les parois de la peau
C'est pleurer à l'envers, le pétard de la peine
L'orgasme de la haine. C'est s'entr'aimer quand même,
La colère
C'est un piano qui cogne dans l'orchestre des veines
Ce pipeau dont l'haleine sent mille saxophones
C'est la sueur de décembre, mourir en italique
Vouloir nouer ensemble la Manche et l'Atlantique
C'est une épée tendue à la barbe des cons
Une fleur de passion aux pétales pointus
C'est le jour moins le jour, c'est un accouchement
Sans l'aube d'un enfant, les mâchoires de l'amour,
La colère
C'est les yeux qui s'effritent et le poing qui se blesse
Au tranchant des caresses, au baiser de la vitre
« Patron, une dernière, à la santé du diable ! »
Et je casse mon verre sur le bord de la table
C'est un rire qui balance sous le ciel des gibets
Et son sexe bandé en haut de la potence
C'est le cœur éclaté mais c'est mieux que se taire
De pouvoir la chanter, comme hurler de colère,
Sa colère
C'est l'anus du Vésuve dessous ma casserole
Un fleuve de pétrole où navigue l'étuve
La langue qui s'embrase, la salive qui brûle
Et le ventre qui hurle pour attiser les phrases
Cette vague de braises au bûcher de la mer
Cette écume incendiaire qui lèche la falaise
C'est un feu de chevaux lancés au cœur des champs
Et le vent qui reprend l'odeur de leurs sabots,
La colère
C'est sauter à deux pieds sur l'édredon des ronces
La rage qui défonce les portes enfoncées
C'est l'opéra du cri, l'orage de tes bras
C'est cracher du lilas à la gueule des orties
C'est un hymne de fou, c'est l'étincelle noire
Qui porte à la victoire l'agneau contre le loup
Un baiser en dedans à l'amitié complice
Qui mord à pleine dents le cul de l'injustice,
La colère
La Colère
Ça te vient, ça t'arrive, cent clébards dans la tête,
Une locomotive, un barrage qui pète
Ça te sort d'une graine et ça devient un tronc
Et les branches d'un chêne qui t'éclatent le front
C'est jouir à l'inverse, c'est un ciel à sanglots
Et son grelon qui perce les parois de la peau
C'est pleurer à l'envers, le pétard de la peine
L'orgasme de la haine. C'est s'entr'aimer quand même,
La colère
C'est un piano qui cogne dans l'orchestre des veines
Ce pipeau dont l'haleine sent mille saxophones
C'est la sueur de décembre, mourir en italique
Vouloir nouer ensemble la Manche et l'Atlantique
C'est une épée tendue à la barbe des cons
Une fleur de passion aux pétales pointus
C'est le jour moins le jour, c'est un accouchement
Sans l'aube d'un enfant, les mâchoires de l'amour,
La colère
C'est les yeux qui s'effritent et le poing qui se blesse
Au tranchant des caresses, au baiser de la vitre
« Patron, une dernière, à la santé du diable ! »
Et je casse mon verre sur le bord de la table
C'est un rire qui balance sous le ciel des gibets
Et son sexe bandé en haut de la potence
C'est le cœur éclaté mais c'est mieux que se taire
De pouvoir la chanter, comme hurler de colère,
Sa colère
C'est l'anus du Vésuve dessous ma casserole
Un fleuve de pétrole où navigue l'étuve
La langue qui s'embrase, la salive qui brûle
Et le ventre qui hurle pour attiser les phrases
Cette vague de braises au bûcher de la mer
Cette écume incendiaire qui lèche la falaise
C'est un feu de chevaux lancés au cœur des champs
Et le vent qui reprend l'odeur de leurs sabots,
La colère
C'est sauter à deux pieds sur l'édredon des ronces
La rage qui défonce les portes enfoncées
C'est l'opéra du cri, l'orage de tes bras
C'est cracher du lilas à la gueule des orties
C'est un hymne de fou, c'est l'étincelle noire
Qui porte à la victoire l'agneau contre le loup
Un baiser en dedans à l'amitié complice
Qui mord à pleine dents le cul de l'injustice,
La colère