Tribune libre d'Enver:
Tsipras veut limiter le droit de grève
Le 4 décembre, Aléxis Tsipras a tenté de limiter le droit de grève en déposant des amendements surprises à l’Assemblée . Avec ses amendements il faudra 50% des voix pour qu’un syndicat puisse déclencher une grève (contre 20% actuellement).
Il est piquant de noter que le gouvernement de coalition SYRIZA – ANEL (extrême droite), qui gouverne avec les voix de 20% du corps électoral, cherche à imposer cette règle des 50%!
Des réactions, immédiates et vigoureuses, du syndicat de classe (PAME) ont forcé le gouvernement à retirer ses amendements. Cependant il s'est empressé d'annoncer qu'il le re-déposerai à une autre occasion.
Les syndicats du secteur public et du secteur privé ont annoncé une grève générale de 24 heures le 14 décembre 2017.
En Grèce comme en France le capital et ses commis du gouvernement sont à l'offensive et mènent une impitoyable lutte de classe contre les travailleurs et l'immense majorité de la population.
En Grèce comme en France, seule une mobilisation résolue et organisée permettra d'y faire face car, comme le disait notre camarade Henri Krasuki, "la lutte de classes n'est pas une invention, c'est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu'elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l'exploitation et à l'écrasement. »
Le Parti Communiste de Grèce (KKE) qui, depuis que Tsipras a capitulé et sombré dans la collaboration avec la Troïka , organise la résistance, appelle les travailleurs à l'action comme en témoigne l'article ci-dessous.
Enver
Article du site du Parti Communiste de Grèce
NE TOUCHEZ PAS AU DROIT DE GRÈVE!
« L'amendement qui abolit le droit de grève ne passera pas. Même s’il est adopté, les travailleurs l'annuleront dans la pratique ». Ce message clair a été envoyé par les travailleurs qui ont répondu immédiatement à l'appel du Front militant de tous les Travailleurs (PAME), des organisations syndicales de classe, en participant aux manifestations qui ont eu lieu le 5 décembre 2017 à Athènes et dans beaucoup d'autres villes à travers le pays.
Le soir du 4 décembre, le gouvernement SYRIZA-ANEL a tenté de faire approuver, comme un voleur, l'abolition du droit de grève . Son plan initial n'a pas pu être réalisé, ce qui a entraîné la révocation de l'amendement avant minuit le même jour, après les réactions du KKE et du mouvement syndical, qui ont immédiatement dénoncé les tactiques misérables du gouvernement et ont organisé une manifestation pour hier, lors du vote de l'amendement.
En tout cas, le gouvernement, qui fait le sale boulot du capital, n'a pas changé ses plans anti-ouvriers et prévoit d’apporter à nouveau l'amendement par un autre projet de loi.
Avec ce projet de loi, le gouvernement prévoit comme condition préalable pour l'appel à la grève que la décision a le soutien de 50% + 1 des travailleurs.
Ceci, comme Dimitris Koutsoumpas, le Secrétaire Général du Comité Centrale du KKE, l'a dit au Parlement, a lieu dans des conditions où l'arbitraire des employeurs et le chantage aux licenciements, conduisent les travailleurs à se conduire quasi clandestinement pour s'informer les uns les autres, discuter collectivement, organiser une assemblée ou une manifestation. Comme si tout cela était illégal!
le Secrétaire Général du Comité Centrale du KKE, a accusé: « Vous êtes un gouvernement impitoyable qui n'a aucun remords à servir les intérêts du capital.
Vos porte-paroles sont arrivé au stade où ils disent que c'est une mesure pour renforcer la démocratie dans les syndicats! Vous avez cassé tous les records! L'Union des Industriels Grecs va sûrement pleurer d’émotion. Même dans leur rêve le plus fou, ils ne pouvaient imaginer qu'ils trouveraient un serviteur aussi capable! C'est pourquoi vos « partenaires » dans l'UE vous applaudissent, comme je l'ai mentionné plus tôt».
Dimitris Koutsoumpas a averti ce gouvernement antipopulaire: « vous vous êtes totalement trompés si vous pensez que cette monstruosité sera appliquée dans la pratique. Les travailleurs l'annuleront par leur organisation et leur lutte, comme ils annuleront tous les efforts pour entraver leur lutte et le progrès social.
Le moment venu, ils se débarrasseront de tous les représentants politiques de ce système d'exploitation pourri ».
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