Demain rentrée scolaire en période de "confinement" libéral.
L'engagement extraordinaire des personnels de l'Éducation Nationale, qui portent le système éducatif à bout de bras dans un contexte que le ministre s'applique à rendre aussi ubuesque possible, semble écarter pour l'instant le risque d'une fermeture du système scolaire. Oui, malgré tous ses défauts, l'école est encore aujourd'hui un outil d'émancipation d'autant plus indispensable que l'on est défavorisé; oui, les personnels y croient; oui, ils se battent pour cela et on ne les en remerciera jamais assez.
Mais avoir le courage et la volonté de se battre ne peuvent suffire si les moyens , en premier lieu ceux nécessaires pour assurer leur sécurité et celle des élèves, font cruellement défaut. Une fois de plus! C'est ce qu'exprime le communiqué intersyndical que Rouge Cerise publie ci-dessous.
Les communistes devront être particulièrement attentifs au fonctionnement du système éducatif dans la période actuelle car, comme le rappelle l'article de nos camarades de Saint-Martin d'Hères , le gouvernement tire partie de la crise sanitaire et des dysfonctionnements qu'il crée lui-même.
L'heure est donc à l'action, diffusons et faisons connaître le plan d'urgence pour l'éducation" proposé par le Parti Communiste Français; il est d'une criante actualité.
Rouge Cerise
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Alors que la rentrée va avoir lieu dans quelques heures, 6 organisations syndicales font part de leurs plus vives inquiétudes concernant son organisation. Elles dénoncent la gestion de la crise sanitaire par le ministère qui dégrade les conditions de travail déjà largement détériorées et met en danger la santé des élèves et des personnels.
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Le communiqué
Les organisations syndicales SNUipp-FSU, SE-UNSA, SNUDI-FO, SGEN-CFDT, CGT Educ’Action, SUD Education lancent une alerte sociale dans les écoles.
Les organisations syndicales SNUipp-FSU, SE-UNSA, SNUDI-FO, SGEN-CFDT, CGT Educ’Action, SUD Education ont déposé auprès du ministère de l'Éducation nationale une alerte sociale pour dénoncer la gestion de la crise sanitaire par le ministère qui dégrade les conditions de travail déjà largement détériorées. Cela conduit à une surcharge de travail et à une mise sous pression intenable pour l’ensemble des personnels épuisés et exaspérés notamment les directrices et directeurs d’école chargés de contacter les familles et les collectivités.
Nos organisations réclament des mesures d’urgence pour assurer, dans ce contexte épidémique, la protection de tous et toutes, personnels comme élèves et notamment la fourniture de masques plus protecteurs et en quantité suffisante pour couvrir le temps de travail et de transport ainsi que l’équipement en purificateurs d’air.
Cela passe aussi par la nécessité de procéder dans les plus brefs délais aux recrutements nécessaires en particulier de tous les candidats aux concours inscrits sur la liste complémentaire pour pourvoir notamment au remplacement des personnels vulnérables ou en congés maladie.
Les organisations syndicales SNUipp-FSU, SE-UNSA, SNUDI-FO, SGEN-CFDT, CGT Educ’Action, SUD Education invitent l’ensemble des personnels à débattre de ces revendications.
Paris, le 31 octobre 2020
Site de communiste de Saint-Martin d'Hères
octobre 2020, par Saint Martin d’Hères
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S’il y a une chose qu’on peut reconnaître à ce gouvernement en matière d’éducation, c’est qu’il agit vite et fort. Qui aurait pu imaginer par exemple que le bac national allait disparaître ? Depuis le mois de mars, plutôt que de mettre entre parenthèse ses projets de casse de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer n’a cessé de tirer parti de la période pour arriver plus vite à ses fins. Une vraie leçon de cynisme et d’opportunisme politique !
Le gouvernement Macron a décidé de modifier entièrement le fonctionnement du lycée en France. Les filières sont supprimées et remplacées par un « bac à la carte » qui a comme conséquence directe de faire disparaître la notion de classe, de collectif, pour vanter les mérites de l’individualisme. Le bac national c’est terminé : il est remplacé par des épreuves entièrement locales. Ce qui représentait encore un diplôme national et une expérience commune devient donc un diplôme maison sans aucune reconnaissance nationale.
Cette transformation sans précédent de l’esprit de l’éducation secondaire en France s’est faite à une vitesse inimaginable, contre l’avis des enseignants et des familles. On aurait pu, naïvement, croire qu’avec l’arrivée du coronavirus, le ministre Blanquer allait stopper le train des contre-réformes. Ce serait mal apprécier l’utilisation du virus dans tous les domaines y compris celui là!
Avec le plus grand cynisme, Jean-Michel Blanquer n’hésite pas depuis le mois de mars à utiliser à dessein la crise sanitaire pour justifier et accélérer ses réformes. Après la fermeture précipitée et non préparée des établissements à la mi-mars, le ministre n’a cessé d’utiliser le confinement pour vanter les mérites du contrôle continu et dénigrer l’existence d’épreuves de bac finales. Alors qu’un BAC aurait pu être organisé sans trop de peine.
La suppression de ces dernières est d’ailleurs passée inaperçue, ne laissant aucune place à la prise de conscience et à la contestation. Circulez y’a rien à voir !
Sur le même ton, il n’a cessé de mettre en avant l’échelon local dans la gestion de la crise, contre tout cadrage national. C’est d’ailleurs le leitmotiv de cette rentrée 2020 ! Tout doit être pensé et décidé dans les établissements, ce qui cache en réalité un désengagement de l’Etat et un renforcement des inégalités territoriales.
En cette rentrée scolaire, Blanquer ne compte pas s’arrêter là. Il vient d’annoncer un « Grenelle des professeurs » qui, derrière une revalorisation ridicule des salaires (de l’ordre de 25€ net par mois) cache cette fois une attaque en règle contre le statut des enseignants. Le « Grenelle des professeurs » s’annonce être à l’éducation ce que le « Ségur de la santé » a été l’hôpital. Quel programme !
Blanquer utilise la période pour faire passer son train de réformes en utilisant le covid. Il a révélé à cette occasion ses méthodes faites d’autoritarisme, de cynisme et d’opportunisme. Comme quoi, même en ce moment, les masques tombent !
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