Le gouvernement négocie dans la plus grande clandestinité avec la Commission Européenne la casse d'EDF : "le projet Hercule" qui entérine le démantèlement de cette société nationale et la cession de ses activités les plus rentables au privé.
Les communistes sont bien sûr au premier rang de la bataille contre ce projet, comme en témoigne l'intervention de Sébastien Jumel à l'Assemblée nationale. Mais, pour le capital et ses commis du gouvernement, casser EDF ne suffit et c'est toute la filière énergétique française qu'ils faut démanteler. Les travailleurs de tout le secteur de l'énergie subissent les conséquences de cette politique néfaste. Ils se mobilisent, Fabien Roussel leur apporte le soutien de notre parti. Rouge Cerise présente ci-dessous les vidéos de ces interventions
Les communistes inscrivent donc la défense d'EDF dans un projet plus vaste, celui de la création d'un grand pôle public de l'énergie, décrite dans leur contribution au débat public sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie, en 2018: "une énergie 100 % publique"
R.C.
-----------------------------------------------
Fabien Roussel avec les énergéticiens en lutte:
Sébastien Jumel à l'Assemblée nationale:
Le projet "Hercule" c'est la découpe, l'affaiblissement d' #EDF voué à devenir un colosse aux pieds d'argile. EDF c'est le patrimoine des Français
-----------------------------------------------
UNE ÉNERGIE 100 % PUBLIQUE
Le PCF propose de créer un établissement public en charge de l’ensemble des énergies, dénommé France Énergie, rassemblant toutes les participations de l’État dans les entreprises du secteur et permettant à la Nation de reprendre progressivement le contrôle d’un secteur essentiel à son devenir et d’en organiser une maîtrise publique au service des usagers, particuliers comme acteurs économiques et industriels.
Les acteurs industriels, publics comme privés, seraient mobilisés pour la mise en oeuvre d’une politique énergétique visant le progrès social par des critères de gestion, allant dans le sens du service public et de l’intérêt général et répondant aux grands défis écologiques.
Ce pôle public devrait être doté de capacités de recherche, dans la promotion de nouvelles énergies et de nouvelles capacités de production, tout en maintenant un coût d’accès à l’énergie acceptable pour tous les usagers ainsi qu’une péréquation tarifaire, gage d’égalité de traitement sur le territoire. De ce point de vue, les tarifs réglementés de vente doivent être préservés. Ils restent un rempart protecteur pour les consommateurs face à la jungle de la concurrence et à une forte augmentation des prix. Ils restent, aujourd’hui encore, un instrument de politique sociale.
Dans le même temps, au regard des liens d’interdépendance européens et internationaux, nous proposons que la France, plutôt que de jouer une politique de retardement face à la déréglementation européenne, se positionne en faveur d’une révision des articles du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) sur l’énergie et soit actrice de la création d’une agence européenne de l’énergie. Plutôt
que la concurrence stérile de tous contre tous, jouons la coopération, la mutualisation et la complémentarité en créant des groupements d’intérêts économiques de l’énergie (GIE) à l’échelle de l’Union.
Les politiques de sûreté industrielle sont essentielles en matière environnementale. L’organisation du travail et le sens donné à celui-ci le sont tout autant. Les réglementations doivent être respectées et améliorées, et de nouveaux pouvoirs et droits doivent être accordés aux salariés, dans les entreprises, en ce sens. Dans cet objectif, la garantie d’un statut de haut niveau pour tous les salariés est également
une nécessité. Nous proposons de créer un statut de l’énergéticien, élargissant le statut des industries électriques et gazières et englobant tous les personnels du secteur. Plus globalement, nous portons la proposition d’une sécurité d’emploi et de formation tout au long de la vie.
Le niveau de culture et de formation scientifique de tous les citoyens doit être élevé, afin d’associer le plus grand nombre aux choix énergétiques. En ce sens, la politique énergétique doit faire l’objet d’études d’impact social, environnemental, économique et être portée à la connaissance des populations.
CONCLUSION
L’énergie est un secteur stratégique à extraire des griffes du marché, des intérêts privés et des logiques de concurrence. . Nous avons besoin en France d’un grand service public, démocratisé et au service de l’intérêt général, pour de nouvelles coopérations en Europe et dans le monde.