Journal du syndicat CGT des retraités de Chaumont
/image%2F1492524%2F20210130%2Fob_e46539_capture-d-e-cran-2021-01-30-a-11.png)
La livraison du vaccin se fait désormais attendre... Qui s’en étonnera ? La Macronie ne nous a-t-elle pas habitués à subir les conséquences de son incurie ? Et si aujourd’hui elle essaie de faire porter le chapeau à son fournisseur, la liste de ses nombreux retards est là pour rappeler que son incapacité à combattre sérieusement la pandémie relève d’une scandaleuse logique. La course aux précieux flacons n’est d’ailleurs que la manifestation - une de plus - de son irresponsabilité qui se paie en vies humaines et en souffrances.
Il est un fait notoire sur lequel le trio Macron-Castex-Véran préfère garder le silence, mais qui justifierait à lui seul la plus lourde des sanctions : sur le champ de bataille, c’est la désertion. En effet, parmi les cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU, seule la France n’a pas conçu de vaccin et elle doit à présent « faire la queue » et suivre la file d’attente au guichet du marché vaccinal selon les desiderata de l’Américain Pfizer.
Et pourtant…Le pays disposait de formidables moyens, enviés et souvent copiés à travers le monde, qui lui permettraient aujourd’hui d’être aux avant-postes de cette « guerre » que le président de la République prétendait gagner. Parmi ces moyens, le groupe Sanofi, l’un de nos plus beaux fleurons… Il a été sacrifié pour des raisons mercantiles, privilégiant la rentabilité à court terme avec des services et des produits déjà prêts, ne nécessitant plus d’investissements, et refusant à son secteur « recherche et développement » le financement nécessaire.
C’est ainsi que, sur les dix dernières années, Sanofi a licencié 2 000 chercheurs et, le 26 juin dernier, la direction de l’entreprise annonçait la suppression de 1 000 postes supplémentaires tout aussi stratégiques. Pour en sortir victorieux, la « guerre » demandait des armes et, depuis des décennies, la France disposait des plus hautes compétences. Les belles paroles et autres promesses, les discours, martiaux ou lénifiants, les entourloupes, les remontrances, les conseils infantiles et les mensonges ne changeront rien à la pandémie dont l’extension planétaire ne justifie nullement les carences gouvernementales. Bien au contraire, elle les a sévèrement accentuées aux dépens de toute une population qui exige des moyens, mais aussi des explications et de la transparence pour en finir au plus vite…
La vie de milliers de citoyens n’est-elle pas en jeu ?
J.F.