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Ils se servent de cette crise sanitaire pour imposer leur dictature patronale

Jérémy Caillé, Secrétaire général du syndicat CGT Eurenco Sorgues.

Prenant prétexte de la crise sanitaire, la direction d'Eurenco attaque les militants de la CGT. Elle vient d'entamer  une procédure de licenciement contre Alain Bottgen, chef d'équipe et élu CGT au CSE.  Vendredi 15 janvier, les travailleurs de la poudrerie  et des délégations d'autres entreprises  ont témoigné  leur solidarité à Alain. 

Rouge Cerise reproduit ci-dessous la déclaration de Jérémy Caillé,  Secrétaire général du syndicat CGT Eurenco Sorgues. 

Il y aura besoin d’autres mobilisations pour exiger l’abandon de la procédure de licenciement.  Dans cette attente, la CGT Eurenco maintient son appel à la grève illimitée sur les deux sites de production ainsi que chez VOSAS . Elle  programmera de nouvelles actions.

Les travailleurs, et tout particulièrement Alain,  peuvent compter sur le soutien total des communistes

À très bientôt camarades.

R.C.

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Un peu moins d’un mois après l’entretien préalable à une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement,  la direction a pris sa décision en engageant une procédure de licenciement envers notre camarade Alain BOTTGEN.

Nous avons reçu jeudi soir un appel de la DRH et une convocation  à un CSE exceptionnel, mercredi 20 janvier à 8H45, avec l’ordre du jour suivant :
« Information et consultation sur la procédure de licenciement diligentée à l’encontre de Monsieur Alain BOTTGEN exerçant le mandat de membre élu  titulaire du  Comité Social et Économique depuis le  28 juin 2019 »

Pour rappel, que reproche la direction à Alain ?

  1. D’avoir enfreint les règles  et mesures sanitaires COVID en n’ayant pas déclaré l’ensemble de son équipe « cas contact auprès de l’ARS »
  2. Le non-respect de la jauge(*) maximale COVID en salle de pause de  l’ hexogène en étant lui-même à la porte  de cette salle en train de boire un café alors que deux autres salariés étaient dans cette salle.

Son rôle de chef d’équipe le rendrait, selon la direction, encore plus responsable puisque, selon elle,  cette situation est de nature à mettre en danger la santé des salariés et met en cause la responsabilité de la société Eurenco  en indiquant que l’article L.4121-1 du code du travail précise que la société est tenue de prendre les mesures nécessaires pour  assurer  la santé physique et mentale des salariés. Mesures que,  vous le savez tous, hors période de COVID, la direction  d’Eurenco  a toujours tenu  à respecter.

Je vous le dis mes camarades ça ne tient pas la route !!!

Il y a un peu moins d’un an, en début de cette  épidémie,  la direction n’était même pas prête à arrêter l’usine pour garantir la santé des salariés.

Il a fallu que les élus CGT interpellent le PDG pour mettre à l’abri les salariés.

Et quand il a fallu reprendre le travail, on nous a donné des masques aux allures de serpillères  pour nous protéger, d’ailleurs dans l’atelier d’Alain, certains avaient droit à des masques FFP2 pendant que d’autres n’avaient qu’un morceau de tissus moisi.

Et ça, avec la CGT, Alain l’a dénoncé.

Face à ce virus, à l’image du gouvernement, la direction d’Eurenco  fait n’importe quoi depuis presque un an.

La CGT a dénoncé toutes les mauvaises décisions prises par la direction et avait prédit toutes les conséquences que cela allait produire  comme par exemple l’explosion de la non-qualité :5,5M€ et la multiplication par 4 du nombre d’accidents…

Et aujourd’hui c’est bien ça que la direction veut nous faire payer en engageant une procédure de licenciement envers Alain.

Ils se servent de cette crise sanitaire pour imposer leur dictature patronale. Comme à la CGT nous sommes des résistants,  ils nous attaquent.  Mais nous sommes plus nombreux qu’eux et nous avons le pouvoir, tous ensemble, de les faire reculer  et d’exiger, aujourd’hui, l’abandon de la procédure engagée à l’encontre de notre camarade.

Le 20 novembre dernier, après avoir affiché certains de nos camarades  à la Une de la Provence, sans aucun respect pour leur vie personnelle, le PDG déclarait dans une infime partie de la double page qui lui était consacrée:

«  La partie de reconstruction et de rénovation du site participe de notre volonté d’avoir un dialogue social  apaisé et de retrouver la confiance. L’objectif est de reconstruire un outil industriel digne de ce nom et un climat social apaisé »

C’est sûr que c’est beau dans les journaux mais, dans nos têtes, c’est comme s’il foutait une bouteille de gaz dans une cheminée !!!

Y’en a marre de ces beaux discours de financiers en costard-cravate  qui dirigent nos entreprises et qui cassent l’emploi pour satisfaire l’actionnaire !!!

Les salariés de cette usine sont sa plus grande richesse !!!! Il est l’heure que cette direction rende compte

 

Quand on s’attaque à un élu de la CGT,  on s’attaque à tous les salariés qui ont voté pour lui pour les représenter.

Quand on s’attaque à un camarade de la CGT on s’attaque à toute la CGT !!!

Tant que la procédure envers Alain ne sera pas abandonnée, nous reconduirons les appels à la grève et les actions sur les deux sites de production.

 

(*) jauge: nombre maximal de personnes autorisé dans un local. Note de Rouge Cerise

Tag(s) : #JE LUTTE DES CLASSES
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