Il y a 5 ans les médias avaient dépeint un candidat qui serait celui de la jeunesse parce que jeune. En réalité ses politiques ont montré tout l’inverse.
Comme tant d'autres avant lui, Emmanuel Macron pense la jeunesse comme une période de bizutage où nous devrions subir avant d’avoir le droit d’exister. La répression qu'ont subie les jeunes mobilisés contre Parcoursup reste une image marquante du quinquennat.
Le moins qu'on puisse dire c'est que ces cinq années de destruction des services publics n’ont pas permis aux jeunes de vivre mieux. Pire, la situation de la jeunesse s’est dégradée. Un jeune sur 5 est au chômage, le plan « un jeune une solution » du gouvernement a ajouté de la précarité à la précarité, en offrant comme seule perspective à la jeunesse des contrats précaires payés une misère.
La situation des jeunes en formation n’est pas plus enviable. À la sortie du lycée, ce sont les rêves et les aspirations de milliers de jeunes qui sont broyés par Parcoursup, véritable plateforme de sélection sociale à l’entrée de l’université. Chaque année des milliers de jeunes n’accèdent pas à l’enseignement supérieur, chaque année des milliers d’autres se retrouvent dans des filières par défaut à l’autre bout du pays. La formation professionnelle a été elle aussi attaquée, les réformes des voies professionnelles viennent fragiliser cette filière pourtant essentielle pour relancer notre pays.
Sur la précarité, les étudiantes et étudiants en ont été l’exemple : les files d'attente devant les distributions alimentaires sont toujours aussi longues, un étudiant sur deux saute un repas, autant sont dans l’obligation de se salarier pour financer leurs études. Le retrait des repas CROUS à 1 € est symptomatique du manque d’ambition politique du gouvernement pour sortir les étudiants de la précarité.
De cette situation nous n’en voulons plus. Nous ne voulons plus être les victimes collatérales des politiques libérales d’un gouvernement toujours plus déconnecté des besoins et aspirations des jeunes. La jeunesse regorge de forces d’innovation et d’ingéniosité qui ne demandent qu’à pouvoir s’exprimer pour l’intérêt général. Les jeunes ne doivent plus être perçus comme un problème à régler mais comme une solution pour répondre aux défis sociaux, environnementaux, économiques et sanitaires que nous avons devant nous.
Le MJCF appelle les jeunes à se mobiliser partout en France le 17 mars prochain pour revendiquer :
L’accès pour toutes et tous à l’enseignement supérieur et la recherche. Nous demandons des moyens ambitieux pour mettre fin à la sélection et permettre à chaque jeune d’accéder aux études supérieures. Chaque bachelier doit pouvoir accéder à la filière de son choix et avoir les meilleures conditions d’étude possible.
Un revenu pour l’ensemble des étudiantes et des étudiants à hauteur de 850 € par mois, financé par les cotisations sociales, pour mettre fin à la précarité étudiante et avoir la jeunesse la mieux formée.
Zéro jeune au chômage : la fin des contrats précaires, des pré-recrutements dans le service public, et conditionner les aides aux entreprises à l’embauche de jeunes en CDI.
Pour faire gagner ces propositions, le MJCF appelle les jeunes à voter le 10 avril prochain Fabien Roussel, candidat du Parti communiste français à la présidence de la République, seul candidat à vouloir faire de la jeunesse une priorité.
Léon Deffontaines
secrétaire général du MJCF