Journal du syndicat CGT des Retraités de Chaumont
Ce n'est plus la neige qu'on attend à Noël, mais du délestage et des coupures d'électricité. L’hiver s'annonce rude pour les ménages dont 37% se chauffent au gaz et 41% à l’électricité.
Face aux folles hausses des prix, le gouvernement brandit des boucliers tarifaires, à grands coups d’argent public, pendant que du côté de la pompe à essence, les multinationales engrangent de considérables profits. Quant à ceux qui se chauffent au bois, au pellet* ou au fioul, ils attendent toujours quelques miettes gouvernementales pour soulager leur facture.
De plus en plus d'entreprises, grandes et petites, notamment celles qui n’avaient pas un contrat bloquant les tarifs à long terme vont restreindre, voire interrompre leur production. C'est le cas pour la sidérurgie, la verrerie ou la métallurgie, particulièrement énergivores et qui annoncent du chômage partiel.
Quant aux collectivités locales, certaines voient leur budget “énergie” multiplié par deux ou trois. Le contribuable va-t-il aussi payer la rallonge pour chauffer les écoles, les collèges et les lycées ou voir fermer partiellement les facultés comme à Strasbourg qui prévoit deux semaines de fermeture cet hiver !
Si la guerre en Ukraine a accentué la crise énergétique avec l’arrêt de l’approvisionnement de gaz russe, elle n’a pas pour autant créé cette situation. Le marché européen de l’énergie, voulu par Bruxelles, a abouti à la privatisation et à la déréglementation du secteur énergétique et conduit à ces hausses massives des prix.
La CGT réclame un vrai service public de l’énergie, qui passe par la nationalisation de l’ensemble de ce secteur. Celui-ci doit sortir de l’économie de marché. Le gaz et l’électricité ne sont pas des marchandises, mais des biens d’intérêt général.
MARIE-ROSE PATELLI
*La tonne de pellets est passée de 270 € à 750 € en un an