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Le 1er juillet, un préavis de grève a été déposé par  la CGT de Limagrain. Jeudi 13, ces derniers ont cessé le travail et organisé un piquet devant leur usine d’Ennezat afin de réclamer de meilleurs salaires et conditions de travail.

Limagrain, c’est une coopérative agricole mais aussi l’un des plus puissants semenciers du monde. Ses activités se déploient dans 49 pays. Plusieurs sites ont été développés en France dont celui d’Ennezat près de Clermont. Un préavis de grève a été déposé le 1er juillet par plusieurs salariés. Jeudi 13, ces derniers ont effectivement cessé leurs activités pour réclamer de meilleures conditions de travail et une hausse des salaires.

 

La direction se bouche les oreilles

Jeudi dernier, il est 10 heures lorsque le travail s’arrête pour les salariés qui entrent en grève. Avant de rejoindre l’entrée de l’usine, ces derniers se réunissent devant le local syndical. « Ensuite, le but, ça a été de rencontrer les adhérents de Limagrain qui livraient le blé ce jour-là. On n’a pas fait de blocage, juste des plots pour que les camions ralentissent et que les conducteurs prennent le tract. C’était histoire de boire un coup et de discuter sur ces sujets. », explique Julien Medves, délégué syndical CGT.

Parmi les revendications, les salaires mais aussi les conditions de travail. La surreprésentation de cadres pas toujours très expérimentés pèse selon Julien et provoque des flous entre ordres et contre-ordres ainsi que du gaspillage de ressources.

« Quand on a vu que la direction restait campée sur ses positions, on a parlé d’un mouvement de grève. Ils n’en tenaient pas rigueur donc le préavis, c’était pour mettre le couteau sous la gorge. Entre temps, on a fait un café de la colère pour échanger avec les salariés. », indique le délégué.

 

Du blé aussi pour les salariés

 

C’est au mois d’avril qu’ont eu lieu les Négociations Annuelles Obligatoires. Côté CGT, on demande 200€ de hausse de salaire pour tous les statuts. La direction et la CFDT proposaient alors 2,5% d’augmentation soit 50€. Et cela pour certains ouvriers seulement.

« 200€ pour tout le monde, ça équilibre parce que les cadres, eux, ont une enveloppe de 262.000€ pour 89. Divisé par 12 mois, ça fait une augmentation de 245€ », précise Julien.

Surtout, un cabinet d’expertise (Émergences) engagé pour éplucher les comptes affirme que l’entreprise est en mesure de rémunérer mieux ses salariés.

Le 13 juillet, 60 sur plus de 250 étaient grévistes. Côté direction, on fait encore la sourde oreille alors qu’un mouvement de la sorte pendant les récoltes estivales est une chose inédite.

D’autres actions devraient avoir lieu au moment des prochaines récoltes et les salariés mobilisés souhaitent tenter d’interpeller directement les administrateurs du groupe.

 

 

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