Communiqué du réseau école du PCF. mercredi 22 mars 2017
Certains médias vantent les mérites d’écoles pompeusement appelées « Espérance banlieue ». Espérance, vraiment ? il s’agit plutôt d’exploiter les défaillances du service public et la détresse des familles pour marchandiser l’école et formater les consciences.
L'ultra droite de la manif de la manif pour tous, de Sens Commun et de Fillon, la droite libérale de Macron, le patronat du CAC 40 ont compris l'enjeu de classe de l'éducation du citoyen, du salarié, de la population en général. L'ultra droite s'est préparée depuis longtemps à changer notre modèle social et tout particulièrement notre système éducatif pourtant déjà pas mal adapté aux exigences patronales européennes. L'un des principaux axes de cette transformation : la casse du service public et le financement par l’État des écoles « libres ». Liberté ? Autonomie ? Il s’agit surtout de concurrence généralisée, créatrice d’inégalités.
Des fondations, soutenues par les poids lourds de la droite, ouvrent des écoles dans plusieurs villes de France. Ces écoles, financées par les plus grandes entreprises du CAC40, exploitent la crise du service public d’éducation et la détresse des parents, orchestrent des campagnes de communication, pour promouvoir un modèle d’éducation ultra-réactionnaire et réclamer le soutien financier de l’État. Pour Fillon, ce n’est que le début : s’il accède à l’Élysée, l’État devra leur « faciliter la tâche ». La Région Île-de-France dirigée par Valérie Pécresse a accordé une subvention publique de soutien à Espérance Banlieues de 35000 €.
Partout, le Parti communiste français et ses élus s’opposent à l'implantation de ces établissements et en dévoilent le caractère profondément dangereux pour la démocratie.
Au contraire, nous voulons répondre à la crise de l’éducation en développant le service public national avec la visée d'un haut niveau de formation pour tous les élèves, dans un parcours scolaire de 3 à 18 ans. Nous voulons construire une école de l’égalité, capable de répondre aux enjeux du développement humain, de l'émancipation humaine, de la construction d'une alternative au capitalisme financier. C’est dans cette perspective que nous avons publié une proposition de transformation du système éducatif intitulé « l'école en commun ».