
Devant la préfecture, les salariés exigent l’intervention de l’État. Photo L.P.
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Depuis quelques jours, certains titres de journaux ne sont plus disponibles dans les kiosques.
La société Méditerranée Offset Presse à Vitrolles, placée en redressement judiciaire depuis octobre 2016 risque la liquidation judiciaire à la date du 5 octobre 2017.
Pourtant, en 2016, elle faisait 11 millions de chiffre d’affaire.
Des « flux anormaux » ont été constatés au sein du groupe.
S’achemine-t-on vers une fermeture provoquée pour augmenter les dividendes des actionnaires ?
Une fermeture de plus !
On pourrait se dire qu’avec la destruction systématique de notre tissu industriel et de notre appareil productif, les capitalistes se tirent une balle dans le pied. Car lorsque la France sera plongée dans la misère et le sous-développement, qui achètera ? La légende dit que même Ford l’avait compris puisqu’il faisait en sorte que ses ouvriers puissent acheter les voitures qu’ils produisaient.
Mais ça, c’est un raisonnement à moyen ou à long terme et le capitalisme sauvage, temporairement triomphant, se fout de ces échéances.
Il veut du cash, beaucoup de cash et de suite.
Après, il ira exercer sa rapacité insatiable ailleurs. Le capitalisme n’a qu’une patrie : le profit.
Certains voudraient nous faire croire au mythe d’un patronat bienveillant, patriote, « bien de chez nous », mangeant de la choucroute plutôt que du couscous.
On l’a déjà vu à l’œuvre, éliminant les syndicats, et faisant le choix : « plutôt Hitler que le Front Populaire ».
Pour le grand capital, la lutte de classe est un combat quotidien pour assurer sa domination.