« Fraternité, lutte et culture » ce programme alléchant a attiré beaucoup de monde à la salle des fêtes de Saint Didier, ce samedi 7 avril , pour la fête de Rouge Cerise organisée par la Section Oswald Calvetti.
Pour la fraternité aucun doute, chacun pouvait la ressentir et la partager, dans l’allocution de bienvenue et de remerciements de notre secrétaire Bruce Royer , en dégustant le buffet qu’avaient préparé les militants ( et surtout les militantes (*) )et dans les multiples conversations informelles qui se nouaient à table ou autour des stands celui des produits 1336, celui des Amis de l’Humanité et celui de la solidarité avec les cheminots (585 euros seront recueillis)



Pour les luttes il y a eu les flash-infos qui ont ponctué la journée:
- Un billet du MODEF, lu par Olivier Safon, est revenu sur la souffrance du monde paysan, ses combats et ses revendications. Dans une zone rurale comme la nôtre, où chacun peut constater le recul de l’agriculture et voir la jachère progresser, la solidarité avec le combat des agriculteurs s’imposait à tous comme une évidence.

- Dans une très brève intervention ,Hélène Blanc, secrétaire départementale de la CGT, a rappelé non seulement les mouvements en cours et tout particulièrement celui des cheminots mais aussi les raisons d’espérer que nous donnent les victoires comme celle des travailleurs d’Eurenco.
- Bruno Verdi, syndicaliste de Sud PTT, a illustré la répression qui se déchaîne sur les militants syndicaux en évoquant le cas de Yann Le Merrer, syndicaliste révoqué pour avoir exercé son mandat,. La lute effraie la direction de la poste. Quand on se bat on peut gagner comme le montre l’exemple de Châteauneuf de Gadagne où le bureau aurait fermé depuis longtemps sans la mobilisation de la population. Le combat pour la poste rejoint celui naturellement celui de toute la fonction publique pour le développement de tous les services publics.
- Joris, notre jeune camarade de la JC, a expliqué les revendications des étudiants confrontés à la sélection par l’argent, au manque de moyens et à l’autoritarisme. Pour lui le mouvement qui se dessine rejoint celui des travailleurs, une même lutte de classe les unit.

- Philippe Laborie, syndicaliste FSU, a plaidé pour l’enseignement public qui lui a permis, bien qu’issu de milieu modeste, de devenir professeur et dont il aimerait passionnément faire pleinement profiter ses élèves mais la politique actuelle s’y oppose. Rouge Cerise publiera intégralement le texte de cette intervention, tant sa justesse nous rappelle que la défense de l’ Education Nationale est une priorité. Beaucoup pensent même que ce devrait être La Priorité.
- Côté culture (mais n’était-ce pas en même temps côté lutte), la journée avait commencé avec la présentation par Henri Tramoy de l’exposition sur Ambroise Croizat, le ministre communiste des travailleurs, et sur la Sécurité Sociale préparé par l’Association des Amis d’Antoine Diouf et d’Albin Durand.


Avec le spectacle de Rémo Gary et de son accompagnateur Joël CLément , la chanson faisait plus qu’émouvoir, elle invitait à réfléchir, sur les mots notamment.
L’absurdité d’expressions qu’on nous ressasse est-elle étrangère à la lutte de classe ?

Que penser, par exemple, de
« La démocratie participative » ? Il existerait des démocraties sans participation du peuple ? Que pensez aussi des « guerres préventives » ? Préventives de quoi ? De la guerre ?

- Culture et lutte encore avec l’évocation par Roger Martin de l’assassinat de Martin Luther King , thème de son dernier ouvrage « Le rêve brisé ». Sur l’assassinat, Roger a proposé une interprétation nouvelle basée sur une analyse méthodique des sources, mais, bien vite l’évocation est devenue bien plus large. Des luttes pour l’égalité raciale, à la guerre du Vietnam, en passant par le combat de Malcom X et l’assassinat de Kennedy, c’est une grand fresque de la lutte des classes aux Etats Unis à cette période que ses mots ont brossée.

Il serait injuste de terminer cette évocation de la fête sans remercier la municipalité de Saint-Didier qui nous a prêté la salle des fêtes, les très nombreux ami(e)s et camarades qui l’ont rendue possible et tous les participants qui semblent l’avoir appréciée puisque que la question que chacun se posait en partant était « À quand la prochaine édition ?»

A suivre….
(*) Nous avons encore du chemin à faire…

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