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Dans " La Marseillaise".

Le président vénézuélien Nicolas Maduro sort indemne d’une tentative d’assassinat. Il accuse les forces réactionnaires locales, les Etats-Unis et le président sortant colombien d’être à l’origine de l’entreprise criminelle. En France et en Europe, hormis Moscou qui a condamné l’attentat, on attendait toujours hier soir des réactions.

Le discours de Nicolas Maduro venait à peine de commencer samedi à l’occasion du 81e anniversaire de la garde nationale dans la plus grande avenue de Caracas lorsqu’une première déflagration a retenti. Maduro, son épouse et les hauts gradés regardent vers le ciel, incrédules. Quelques instants après, deuxième explosion .
Deux drones viennent de déverser des explosifs sans at- teindre la tribune présidentielle. Le président sous la protection de sa garde rapprochée quitte la scène alors que les participants à l’événement se dispersent cherchant à se protéger d’une possible réplique. Bilan: neuf militaires blessés.

La première information relatant l’événement, comme par hasard, vient de Miami, la capitale de la Floride, repaire tra- ditionnel pour les retraités dictateurs latino en exil, la pègre vieillissante du continent et l’ « opposition » vénézuélienne notamment d’extrême droite. Peu de temps après, un tweet nébuleux revendique l’attentat. Un nouveau pas vient d’être franchi dans l’agression contre le Venezuela et son choix boli- varien de développement.

On peut ne pas partager les choix démocratiques issus des urnes vénézuéliennes. On peut ne pas partager l’orientation socialisante du pouvoir légalement élu. On peut, pourquoi pas, ne pas apprécier la personnalité du chef de l’État. On peut regretter les violences survenues au cours des derniers mois. On peut refuser de constater la réalité du sabotage économique. On peut, naïvement, faire fi des manoeuvres des États-Unis et sa CIA à la longue tradition de coups d’état et d’assassinats. On peut, on peut... On peut aussi essayer de comprendre les raison véritables des tentatives de dés- tabilisations du pays, de ses institutions allant jusqu’aux pires coups tordus.

Il faut se souvenir que le 11 août 2017, interrogé depuis son golf de Bedminster, dans le New Jersey, Donald Trump avait lâché qu’il n’écartait pas « une possible option militaire si nécessaire » au Venezuela. L’histoire sud américaine (et pas seulement) est jalonnée d’exemples d’interventions étasuniennes visant à contrarier les choix des peuples. Le souvenir du Chili est toujours présent. Le Vénezuéla a besoin de paix, de stabilité. Pas de violences manipulées depuis ailleurs.

Dimanche, les agences de presse reprises par la plupart des médias semblaient mettre en doute la réalité de la tentative d’assassinat tandis que les « autorités » officielles fran- çaises et européennes s’abstenaient de condamner les actes terroristes commis à Caracas.

José Fort.

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Venezuela/ Nicolas Maduro : Paris doit sortir de son mutisme (PCF)

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a été la cible, samedi 4 août, d'une tentative d'assassinat par drones armés d'explosifs alors qu'il prononçait un discours en public, entouré du ministre de la Défense et du haut commandement militaire, à l'occasion du 81e anniversaire de la Garde nationale bolivarienne dans le centre de la capitale.

Il s'agit d'un acte particulièrement grave qui devrait être unanimement condamné par la communauté internationale quels que soient les commanditaires de l'attentat. Pour leur part, les États-Unis et la Colombie, soupçonnés par Caracas d'être impliqués dans les faits pour en avoir ouvertement appelé à un coup d’État contre Nicolas Maduro lors de la tragique crise de l'été 2017, se sont empressés de nier toute responsabilité sans pour autant condamner fermement l'attaque elle-même. De même, Paris demeure à cette heure particulièrement mutique tandis que la tentative d'attentat était revendiquée sur Twitter par« « Los soldados de Franelas » (« les soldats en T-shirt ») qui se présentent comme un groupe « d'officiers, de sous-officiers et de soldats, en activité et de réserve » opposés au régime.

Le PCF demande au gouvernement et au Président français de sortir de leur silence et d'engager la France aux côtés des pays d'Amérique latine mobilisés pour la paix, la démocratie et la souveraineté du Venezuela.

Le PCF exprime au PSUV son entière solidarité.

06/08/2018 - PCF

Tag(s) : #INTERNATIONAL
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