Le verdict est tombé : le fameux « trou de la Sécu » est de retour ! C’est ce qui ressort du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2020, affichant un déficit de 5,4 milliards d’euros en 2019 et qui devrait s’élever à 5,1 milliards d’euros en 2020. Pour cela, remercions le gouvernement qui, par la multiplication des cadeaux fiscaux faits au patronat, a permis d’arriver à ce résultat.
La baisse des taux de cotisations des employeurs et l’exonération totale de cotisations (qui désormais ne seront plus compensées par l’État) représentent la bagatelle de 66 milliards d’euros qui ne viendront plus alimenter les caisses de notre Sécurité sociale (qui finance notre protection sociale).
Pour la CGT, l’État crée artificiellement un déficit des comptes de la Sécurité sociale pour la remettre en cause et transférer ses champs d’action vers le secteur privé.
C’est donc la double peine pour les travailleurs qui financent deux fois (impôt + cotisations) une dette résultant de choix politiques, pendant que les entreprises profitent de largesse et d’avantages fiscaux pour engraisser le capital. Rappelons que pour la seule année 2018, les entreprises du CAC 40 ont versé la somme de 57,4 milliards d’euros de dividendes aux actionnaires. Cette année, pour le second trimestre, ce sont près de 46 milliards qui leur ont été versés.
Quelle indécence lorsqu’on sait que près de 9 millions de personnes vivent avec moins de 1 026 euros par mois et que 34 % des citoyens ont dû renoncer à un ou plusieurs soins – 64 % si l’on se concentre sur les couches les plus modestes.
LA CGT
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Une vidéo de 2013
Hélas encore largement d'actualité.....
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