"Quand 3 anarchistes se rencontrent, il y en a 2 à moi" disait un préfet de police du 19ème siècle qui savait comment effrayer le bourgeois.
Aurait-il fait école? Allez savoir.....
Toujours est-il que des marginaux ont eu l'à-propos de castagner dans un ghetto pauvre de Dijon et que des black blocs sont fort opportunément réapparus à Paris. Tout ça sous les yeux énamourés de nos télés d' "information (?)" en continu, ce qui leur a donné l'occasion d'une éblouissante mise en scène de la violence dont elles ont le secret.
Le spectacle tint ses promesses et, ainsi informé, le téléspectateur a conclu que c'était l'actualité de mardi. On lui a bien montré aussi quelques manifs de soignants mais sans insister : rien de bien notable.
Et pourtant les informations qui arrivent d'un peu partout sur ces manifestations, et dont Rouge Cerise se fait l'écho ci-dessous, permettent de dresser le tableau d'une mobilisation bien plus forte que celle annoncée à la télé.
Si forte que le Préfet du Finistère s'en prend aux organisateurs. Pensez donc : on attendait 500 personnes il en est venu 5000! La faute à ces Machiavel de syndicats! Oui, l'histoire de la manif de Brest mérite d'être contée, elle ouvre cet article.
Conclusion: le patronat et ses commis du gouvernement font tout pour faire croire que les « jours d'après » ne peuvent qu'être pires que « les jour d'avant ». Les manifestants n'étaient pas de cet avis et ils étaient nombreux... C’est encourageant pour les luttes à venir.
Enver
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La manif de Brest: 9000 personnes (chiffre du préfet)
La manifestation était autorisée, mais elle a rassemblé beaucoup plus de monde que prévu mardi soir à Brest. La Préfecture du Finistère estime que les organisateurs n'ont pas respecté le contrat qui avait été passé. Tout est bon pour réprimer les mouvements sociaux, entre le gaz et les arrestations à Paris, maintenant c'est dans le Finistère que le préfet (Pascal Lelarge) menace les organisateurs de la manifestation.
Ils avaient annoncé 500 personnes... et se sont retrouvés à plusieurs milliers de manifestants mardi soir à Brest, entre l'hôpital Morvan et la place de la Liberté.
Les quatre syndicats et deux collectifs à l'initiative de cette chaîne humaine pour réclamer des moyens pour le secteur de la santé ont visiblement été dépassés par l'ampleur de la mobilisation. Dans un communiqué, la Préfecture du Finistère indique : "La manifestation qui s'est tenue à Brest ce mardi 16 juin 2020 avait été autorisée par le préfet du Finistère compte tenu d'un nombre de participants estimé à 500 par les organisateurs et sous réserve de l'engagement de ces derniers à faire notamment respecter les règles de distanciation physique et le port du masque de protection".
9.000 personnes au lieu de 500
Le représentant de l'Etat poursuit : "Or ce sont près de 9.000 personnes qui ont convergé vers la place de la Liberté et dans les rues adjacentes, manifestement sans respecter les règles minimales évoquées précédemment".
De quoi agacer le Préfet du Finistère. Pascal Lelarge "regrette que les engagements pris par les organisateurs de la manifestation n'aient pas été tenus et que l'esprit de responsabilité essentiel en cette période d'état d'urgence sanitaire n'ait pas prévalu pour cette première autorisation."
Beaucoup de masques et des distances
Le reporter de France Bleu a lui constaté la présence de plusieurs milliers de manifestants, plutôt autour de 5.000, mais aussi que les manifestants, pour la plupart, portaient des masques et respectaient globalement la distanciation physique.
Source: FSC
La différence entre la retransmission de BFM-LCI et CNews et la réalité de la force du mouvement pour la santé !
La colère des soignants et des citoyens pour la santé s'exprime dans la rue:
13000 à Lyon,
20 000 à Toulouse,
30 000 à Paris...
Source: Blog des communistes de Pierre Bénite