Pour la troisième fois, 5 millions de salariés des Très Petites Entreprises (entreprises de moins de 11 salariés) vont voter, début 2021 pour élire leurs représentants.
Aux dernières élections en 2016 la CGT était arrivée en tête (25,12 % des votes) devant la CFDT (15,49 %) et FO (13,01 %) . La participation était très faible participation 7,35%.
L'article de la CGT, que Rouge Cerise publie ci-dessous, explique l'enjeu de cette élection.
Le vote de 2021 peut être l'occasion pour les salariés des TPE, très rarement syndiqués, une occasion de sentir qu'au-delà de leur grande diversité (ménage, théâtre, restauration, etc ...) ils ne sont pas des individus isolés mais qu'ils ont des intérêts communs avec tous les travailleurs. Une occasion pour qu'une conscience de classe s'éveille....
Encore faut-il que l'information sur ces élections et leurs enjeux leur parvienne et dans ce domaine on ne peut compter ni sur le patronat ni sur les médias.
Mais chacun d'entre nous peut peser sur ces élections, cela quelque soit son statut: actif ou retraité, indépendant ou salarié. En effet, des salariés des TPE nous en rencontrons à chaque instant: en portant bébé à la nourrice, en faisant les courses ou réparer la voiture, en buvant un coup au bar. Il est donc possible de profiter de ces contacts pour leur parler de ce scrutin et de leur droit à y participer.
Et on peut compter sur les communistes pour que dans les 129 jours qui viennent le message passe!
R.C
Les élections dans les très petites entreprises
Les élections pour les salariés des TPE se tiendront du 25 janvier au 7 février 2021.
Les salariés des « très petites entreprises » seront appelés à voter à l’occasion d’élections professionnelles qui leur sont spécialement dédiées. Ils auront ainsi à choisir l’organisation syndicale qui portera leurs voix durant les 4 prochaines années. Ce scrutin clôturera en effet le cycle permettant la nouvelle mesure de la représentativité des organisations syndicales. Le résultat de ces élections sera additionné à ceux obtenus dans les entreprises entre 2017 et 2020, et participera à mesurer le poids des syndicats au plan national interprofessionnel, dans les branches et sur les territoires. Cela permettra par exemple de déterminer quelles organisations syndicales peuvent négocier les conventions collectives, ainsi que leurs poids respectifs ; plus vous voterez pour la CGT et plus vous donnerez de la force à nos revendications.
La mesure de la représentativité permettra également de répartir, entre les différentes organisations syndicales, leurs mandatés au conseil des prud’hommes, dans les Conseils Économiques Sociaux Environnementaux Régionaux, les commissions régionales Transitions Pro (formation professionnelle) et plus généralement de définir la représentation des organisations syndicales dans les lieux de dialogue social sur les territoires.
Pour autant, force est de constater que lors des précédents scrutins, la faible participation à cette élection n’a pas permis aux salariés des TPE de peser à leur juste mesure sur le cycle. La participation en 2017 était d’à peine 7,4. La dispersion et l’isolement de ces salariés joue inévitablement un rôle important. C’est aussi le cas du manque de contact avec les organisations syndicales.
Qui est concerné ?
Les salariés ayant eu un contrat de travail dans entreprise de moins de 11 au mois de décembre 2019 seront appelés à voter. C’est également le cas pour les employés à domicile. Ces élections sont organisées tout autant pour les travailleurs de Métropole que ceux d’Outre-mer, sans condition de nationalité.
En 2016, ils étaient alors environ 4,5 millions, invités à exprimer leur confiance dans l’organisation syndicale de leur choix (soit un chiffre équivalent à celui de la Fonction publique). Ce scrutin, organisé tous les 4 ans depuis 2012, a toujours placé la CGT en tête des suffrages.
Contrairement à certaines idées reçues, les très petites entreprises ne sont pas uniquement concentrées dans l’artisanat et le petit commerce. Elles sont aussi nombreuses dans le secteur associatif, dans les professions libérales. Avec le développement des emplois de service, les particuliers employeurs sont considérés comme des TPE et sont également concernés par ces élections.
Les commissions paritaires régionales
Ce scrutin permet aux salariés travaillant dans les très petites entreprises d’élire leurs représentants dans les Commissions paritaires régionales interprofessionnelles. Ces Commissions sont :
- « Régionales » : il existe 13 CPRI en métropole (une par région) et 5 dans les départements d’Outre-Mer ;
- « Paritaires » : employés et employeurs sont représentés également (10 sièges pour les syndicats de salariés et 10 sièges pour les syndicats patronaux). Des sièges qui seront répartis proportionnellement à l’audience recueillie lors du scrutin TPE par les organisations syndicales sur la région concernée ;
- « Interprofessionnelles » : les syndicats qui siègent peuvent représenter toutes les activités professionnelles.
Elles ont pour objectif principal :
- d’informer salariés et employeurs sur les dispositions légales et conventionnelles ;
- de faciliter le dialogue dans l’entreprise pour anticiper les conflits ;
- de statuer sur les questions centrales liées au travail comme l’emploi, la formation, les conditions de travail, la santé au travail, l’égalité, le temps partiel, la mixité… ;
- de proposer des activités sociales et culturelles.
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