Journal du syndicat CGT des retraités de Chaumont
« Il faut relancer la machine économique. On a fait le choix de tout rénover, de la cave au grenier ». C’est ainsi que s’exprimait Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, le 4 septembre dernier.
Dommage qu’il ait oublié le garage puisque c’est là que le gouvernement balance les dossiers, ceux de la nécessité sanitaire comme de l’urgence sociale.
La réalité est bien différente de celle annoncée à grand son de trompe quand, des milliards réservés à la « relance », pas un seul salarié, pas un seul retraité ne verra le plus modeste centime. Le tintamarre, bruyamment et savamment orchestré autour du « plan », est surtout là pour masquer un incroyable tour de passepasse puisque, pour l’essentiel, les mesures financières prises par le gouvernement permettent et vont permettre aux grands groupes et à leurs plus gros actionnaires de reconstituer un magot que l’inactivité, conséquente à la pandémie, a quelque peu entamé.
Devant l’ampleur du désastre présent et à venir, le Premier ministre, quant à lui, a poussé ce cri : « Je souhaite éviter au maximum les licenciements ».
Dommage, là encore, que M. Castex n’ait pas cru utile de rendre compte de la véritable situation du pays alors que près de 750 000 jeunes, sortis hier de l’école et souvent diplômés, sont toujours et désespérément à la recherche d’un emploi… Le départ à la retraite dès 60 ans serait l’une des mesures les plus efficaces pour ouvrir à notre jeunesse une perspective autre que celle du chômage ou des petits boulots sans avenir. Il convient de le dire : le pouvoir s’en bat les flancs.
Comment éviter aujourd’hui la perte de centaines de milliers de postes quand les aides publiques allouées aux entreprises accélèrent leur « restructuration » dont l’objectif est l’accumulation de profits grâce à la réduction d’effectifs et la baisse de la masse salariale ?
Comment accepter que la manne soit dilapidée sans aucune contrepartie ? Plus encore : sur quel pied danser quand rien, absolument rien ne vient alléger la peine et les soucis des familles ?
En faisant passer son plan pour une « rénovation », le pouvoir use et abuse des non-dits et du mensonge.
La vérité est qu’il y a accélération dans l’accaparement et la privatisation des richesses du pays, et l’épidémie, par les craintes qu’elle génère et les restrictions qu’elle impose, est devenue ce paravent commode derrière lequel les pièges se construisent. Saurons-nous les éviter ?
JACK FORMET,
syndicat CGT des retraités de Chaumont
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