Un article du site de la CGT
Bien avant la crise sanitaire de 2020, la CGT Thalès s'engageait pour relancer une filière industrielle de l'imagerie médicale en France. Cette bataille, qui s'inscrit dans la démarche globale de la CGT pour porter le progrès social et environnemental, prend une dimension nouvelle aujourd'hui.
La crise sanitaire du coronavirus a révélé non seulement les conséquences de la casse de notre système de soins, mais aussi notre dépendance industrielle dans le domaine de la santé que ce soit en matière de prévention (gel, masque), de diagnostic (test) ou encore dans le traitement des pathologies (respirateur).
Autant d’arguments qui viennent appuyer la bataille engagée par la CGT Thalès pour le développement d’une industrie de l’imagerie médicale et plus largement pour une filière industrielle de la santé.
A l’issue d’une lutte du syndicat CGT qui a permis de maintenir l’activité de fabrication de détecteur pour l’imagerie médical dans le groupe, il y a une dizaine d’année, un collectif “imagerie d’avenir” a été créé pour élargir la bataille vers les professionnels de santé. Outre les problèmes d’approvisionnement, la standardisation du matériel médical conçu et fabriqué principalement par les anglo-saxons se heurte aux pratiques de soins des soignants et à la physiologie des patients.
Aussi, le projet de reconstruire un outil industriel performant permettant de répondre aux besoins de notre système de santé, tant au niveau des consommables que des équipements, a trouvé un écho favorable auprès des personnels de santé. La direction du groupe Thalès y prête même une attention particulière. C’est dans ce contexte que la CGT à porté ce projet au Comité stratégique de filière industrie et technologies de santé.
La crise sanitaire a renforcé l’intérêt de la direction de Thalès et du gouvernement pour le projet porté par la CGT. Composée principalement de PME et start-up, la filière industrielle de la santé a besoin d’être soutenu et structuré.
La proposition de la CGT Thalès est donc de s’appuyer sur les moyens et les savoir-faire en électronique militaire du groupe pour recréer des lieux de coopération entre chercheurs, médecins, ingénieurs et techniciens et développer la filière. Le coût de création de cette ossature industrielle et de services est chiffré à 500 millions d’euros... Une bagatelle rapportée aux 20 milliards de baisse d’impôts sur la production concédés dans le plan de relance présenté en septembre dernier par le Premier ministre.
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Des soins sans industrie?
Dans l’ouvrage co-écrit par un camarade de la CGT Thalès , “Des soins sans industrie? “, un essai pour refonder le lien entre le système sanitaire et l’industrie française dans un monde post COVID-19, les auteurs dressent le constat d’une industrie du médical en France qui n’est plus à la hauteur des enjeux sociétaux et politique. Dans la seconde partie de l'ouvrage, ils préconisent une série de propositions afin de créer une industrie de la santé digne de la 6e puissance économique mondiale, et de ses citoyens.
Pour médecin urgentiste et syndicaliste Christophe Prud'homme, "l'analyse et les propositions avancées par les auteurs démontrent que cette situation n'est pas inéluctable et que des solutions existent pour reconstruire un outil industriel performant permettant de répondre aux besoins de notre système de santé, tant au niveau des consommables que des équipements.Il est plus qu'urgent maintenant de créer les conditions pour que ces projets deviennent une réalité."
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