Sur le site des communistes de Pierre Bénite
Castex a décidé de donner 100 € a un certains nombre de nos concitoyens-nes pour compenser la hausse du prix. C'est la fameuse "indemnité inflation" !
C'est une arnaque de plus de Macron et sa clique, cette somme sera financée par nos impôts donc par nous ! Il reprend dans notre poche droite ce que nous avons déjà payé avec la poche gauche. Les taxes restent en vigueur et surtout on ne touche à la pratique des prix imposée par les multinationales et les marchés financiers !
Castex nous dit que 38 millions percevront cette prime, ceux qui gagnent moins de 2000 euros, et tous les autres non. Il avoue ainsi que la France est un pays de bas salaires et qu'une partie des Français paieront pour tous les autres.
Si on regarde les prix des carburants, ce sont ceux qui n'utilisent pas leur véhicule ou n'en n'ont pas qui paieront pour les autres qui en règle générale sont dans l'obligation d'utiliser leur véhicule notamment dans les zones rurales ou parce que privés de transports en commun. Les professionnels eux, sont punis. Nennie, ils ne percevront rien !
Plutôt que de chercher à diviser et à opposer les citoyens entre-eux, il aurait été beaucoup plus simple et juste d'imposer un prélèvement exceptionnel sur les profits faramineux des compagnies pétrolières pour compenser une baisse des taxes qui voit l'Etat s'enrichir au fur et à mesure que les prix grimpent. Tout est affaire de vases communicants.
En effet ces multinationales pétrolières achètent le brut, le raffinent et nous le vendent. Au 1er trimestre 2021, les 5 plus gros pétroliers du monde se portaient bien : le bénéfice net de Total a grimpé à 3,3 milliards de dollars… BP a réalisé 2,6 milliards, Shell 3,2 milliards, Exxon Mobil 2,7 milliards et Shevron 1,7 milliards.
Soit 13,5 milliards en 90 jours ! Et le second semestre 2021 s’annonce encore meilleur !!!
Si on veut que les carburants coûtent moins cher, il faut empêcher ces compagnies de se gaver à ce point !
Le marché du pétrole ne devrait pas être dérégulé, cela passe par la nécessaire maîtrise publique de ces multinationales pour protéger les Etats et leurs peuples des variations des cours dues aux marchés très souvent spéculatifs, et qui permettrait à l'Etat de fixer le prix des carburants.
"L'indemnité inflation" comme "le chèque énergie" ou "la baisse des taxes" sont des arnaques pour faire oublier la principale source des problèmes, la recherche obnubilée du profit par les multinationales. Cela pose en grand la question incontournable d'engager un processus de transformation du capitalisme financiarisé et mondialisé dont on mesure une nouvelle fois les dégâts avec ce cas précis de l'approvisionnement en pétrole de notre pays.
Cette fameuse 'indemnité inflation" qui n'est qu'une prime de plus sera défiscalisée (sans impôt) et financée par une nouvelle exonération de cotisations sociales. Ainsi Castex et Macron tentent de faire coup triple : protéger les compagnies pétrolières, désamorcer le mouvement social qui grandit sur les salaires et profiter de ce recul pour casser la Sécurité Sociale dont les recettes proviennent d'une part des richesses créées prélevée pour assurer la solidarité.
C'est presque l'arnaque du siècle ! Alors qu'Il aurait été beaucoup plus simple et efficace de demander une contribution versée à chaque citoyen par chaque entreprises avec une augmentation générale des salaires comme le demande la CGT qui s'exprime ainsi :
"Castex ou 100 balles et un mars, expression populaire qui résume assez bien le message du gouvernement.
Castex ou100 euros une fois, pas pour tout le monde, pour tenter d’étouffer le trop-plein de colère des Français face à la baisse de leur pouvoir d’achat.
Une barre chocolatée pour améliorer l’ordinaire à noël… c’est leur petit coté humain. Il ne fait aucun doute que la visite de Castex à Rome l’aura inspiré.
La somme n’est, pourtant, pas symbolique.
Pour un grand nombre d’entre nous, c’est presque l’augmentation qu’il faudrait à notre salaire tous les mois pour tout simplement vivre.
Augmenter les salaires, voilà bien la question que gouvernement et patronat veulent à tout prix éluder. Jusque là, ils avaient réussi à confisquer le sujet en usant du chantage sur l’emploi, de la compétitivité, du “coût du travail”, de l’inflation...
Aujourd’hui encore, tous les arguments sont mobilisés pour éviter de parler emploi et salaires.
Car ouvrir le débat sur les salaires, c’est s’interroger collectivement sur l’utilisation des richesses créées. C’est aller chercher de vraies solutions et pas se contenter d’un chèque cadeau.
Il reste que la question enfle dans toutes les têtes. Pour preuve : le nombre de luttes qui s’engagent sur la question des salaires. Dans les entreprises où les salariés s’emparent du sujet, les directions sont contraintes de lâcher du lest. Un signe encourageant pour tous les autres.
Un point d’appui pour aller chercher partout des augmentations de salaire maintenant !"