Chez Charles et Alice (vous savez les compotes à marque Faraud) la grève se poursuit. La direction ne veut pas négocier avant le 17 janvier! Devant tant de mépris, les travailleurs font preuve d'un grand sang-froid et d'une grande détermination. Malgré la pluie, le mistral glacial, les pression de la direction et la venue d'un huissier, le piquet est toujours aussi fourni.
Rouge Cerise publie ci-dessous un communiqué de la CGT de Faraud faisant le point sur le conflit et un appel à la solidarité financière.
Les communistes sont naturellement au côté des travailleurs. Et ça permet de partager un constat intéressant : « Le patron est au travail, les ouvriers sont en grève et aucune production ne sort. Ce sont donc bien les travailleurs qui créent toutes les richesses »
Sur le piquet de grève les propositions pour l'emploi et le pouvoir d'achat des communistes et leur candidat à l'élection présidentielle, Fabien Roussel, prennent tout leur sens. C'est bien dans la lutte que se construisent les jours heureux de demain.
RC
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La CGT Charles FARAUD appelle tous les salariés à la grève depuis ce lundi 3 janvier 5h pour des meilleurs salaires et conditions de travail.
En effet suite à un questionnaire réalisé en octobre par le syndicat CGT Faraud révélant que nos niveaux de salaire étaient insuffisants, impactant un peu plus chaque mois notre reste à vivre alors que nous travaillons en 3x8 avec une équipe de WE, que nous travaillons les jours fériés et que l'entreprise se porte très bien.
La CGT Charles a alerté la direction sur l'urgence de répondre aux revendications salariales. Comme la direction nous le répète depuis 2007 l'entreprise Charles Faraud Groupe C&A se porte très bien avec de très bons résultats, en hausses chaque année, grâce au travail de tous nous créons la richesse de l'entreprise: le chiffre d'affaires en 2007 était de 27 millions€ et nous sommes aujourd'hui autour des 165 millions€ .
Ces bons résultats ont permis le rachat de l'usine d'Allex dans la Drôme puis une usine est née à Lancaster aux USA, en 2021 la construction d'un deuxième site sur Monteux, un investissement dans une entreprise "Happy Coco" en pleine crise Covid ... toujours plus d'investissements, de constructions, d'innovations..
Lorsque l'entreprise a été condamnée à payer une amende en décembre 2019 de 16,4 millions d'euros dans l'histoire du « Cartel de la compote » par l'autorité de la concurrence, le PDG du groupe a expliqué aux salariés que l'entreprise se portait très bien et qu'elle pouvait payer cette amende sans problème même si elle faisait appel de ce jugement.
Depuis ces dernières années les résultats financiers sont toujours meilleurs chaque année mais les salaires n'ont pas été augmentés en conséquence et notre intéressement / participation baisse de plus en plus impactant fortement notre reste à vivre.
La direction a accepté d'ouvrir les NAO et nous avons le 7 et le 14 décembre apporté 15 points aux NAO pour améliorer nos salaires et nos conditions de travail, la direction d'entreprise n'a pas souhaité parler des 15 points NAO sauf pour nous proposer pour les ouvriers employés et AGM qui ont un salaire inférieur à 2300€ salaire de base BRUT pour 151h67 la direction propose une augmentation de 55€/mois BRUT. Pour les autres salariés AGM et CADRE ayant un salaire de base supérieur à 2300€ la direction propose une augmentation de 2,5% BRUT avec un plafond maximum de 87€ BRUT (3500€brut/mois).
Lors du dernier RDV le 14 décembre nous avons exprimé à la direction que cette proposition ne suffit pas pour faire face au coût de la vie et que nous étions dans l'attente d'une meilleure proposition de leur part, depuis le 14 décembre aucune réponse de la direction, aucun contact. Nous appelons les salariés à arrêter le travail et demandons 130€ d'augmentation générale et la possibilité de discuter des autres points NAO.
Depuis hier matin la direction nous dit qu'elle ne souhaite pas discuter avant le 17 janvier. La directrice d'usine est venue confirmer hier soir aux grévistes à 22h qu'elle s'organise pour faire tourner des lignes de fabrication avec des non-grévistes quitte à les payer 2 ou 3 ou 4 fois plus. Ce qui démontre encore une fois le désir de la direction de diviser les ouvriers et de mettre en péril la pérennité de lľ'entreprise. Ce matin elle vient nous présenter ses excuses nous disant que c'était sous le ton de la plaisanterie et cela démontre encore une fois le manque de considération de la direction envers ses salariés.
Nous demandons à la direction de nous recevoir autour d'une table afin de discuter de nos revendications pour pouvoir trouver un accord et vivre dignement de nos salaires et reprendre le travail en toute sérénité.
Mme Frédérique HORTAL
DS CGT Charles FARAUD