La présidente du Conseil Départemental du Vaucluse veut faire travailler gratuitement les allocataires du RSA. Voici la réaction du PCF_84
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Faisant suite à l’impulsion donnée par Mme Borne, envisageant d’expérimenter le conditionnement dès cet automne du versement du RSA contre 15 à 20h d’activité hebdomadaire, et menaçant les bénéficiaires d’un retrait progressif du RSA en cas de non-respect de cette obligation, Mme Santoni s’est immédiatement portée publiquement volontaire, faisant des bénéficiaires du RSA des boucs émissaires habituels de ceux qui sont puissants avec les faibles et faibles face aux puissants.
Il s’agit là d’une vieille rengaine moralisatrice qui consiste à laisser croire que la pauvreté serait une punition pour les moins méritants. Il s’agit donc maintenant de forcer les bénéficiaires du RSA à effectuer des heures de travail non rémunérées. Le RSA est une allocation de solidarité, ce n’est pas un salaire. Les travailleuses et travailleurs privés d’emploi et de chômage ne sont pas coupables de l’être. Ils n’ont pas à être sanctionnés par des travaux d’intérêt général, dans une forme moderne d’esclavage ou de corvée seigneuriale.
Il faut rappeler que le RSA permet tout au plus de survivre et d’accorder un peu de dignité aux bénéficiaires. Si le Conseil Départemental, est en mesure de proposer des emplois, s’il y a des besoins en attente qui nécessitent un travail humain : qu’ils forment et qu’ils recrutent ! A des salaires décents qui permettent de vivre dignement !
Les chômeurs et les bénéficiaires du RSA seront ravis d’y répondre.
PCF 84
Avignon, le 13 septembre 2022