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Depuis le 14 novembre, les salariés de 16 sites de Sanofi sont en grève pour une hausse des salaires supérieure à l'inflation,   hier la direction a proposé 4,5% et exigé une réponse en 2H! La grève continue donc dans le silence insupportable des médias. 

Dans leur lutte les travailleurs peuvent compter sur le soutien du PCF, comme l'a dit  Fabien Roussel venu sur le piquet de grève soutenir les grévistes en lutte pour l’augmentation des salaires.

Les actionnaires ne veulent que de la rentabilité à court terme et ne réfléchissent pas en termes de santé. Or le médicament n’est pas une marchandise. C’est pourquoi les communistes sont pour un pôle public de la santé. Et bien évidemment pour une large augmentation des salaires.

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Tout un chacun aura entendu, ou lu, dans les médias que l’approvisionnement de certains médicaments était en tension et/ou en état de rupture pour d’autres. Il y aurait certaines difficultés dans la chaine de production et de distribution, des médicaments comme le paracétamol, l’amoxicilline....

De fortes hausses de consommation liées indirectement à la pandémie, l’épidémie de bronchiolite, la grippe, les gastro....

Même scénario que pour les stations-services : au départ, c’était la ristourne et la flambée des prix qui provoquaient surconsommation et rupture d’approvisionnement sauf que, abstraction est faite des grèves qui ont lieu en ce moment même dans la branche de l’industrie pharmaceutique, du jamais vu depuis longtemps !

Cenexis, DSM, Pierre Fabre, Sanofi et bien d’autres se sont mis en grève, ou le sont encore aujourd’hui. Des grèves longues et reconductibles, pour la plupart. Des grèves pour les mêmes raisons qu’ailleurs : augmentation des salaires, moins de précaires. Un seul responsable à cet état de fait : le patronat qui reste sourd aux demandes légitimes des salariés.
Est-il nécessaire de rappeler une nouvelle fois que l’industrie pharmaceutique est l’une des plus riches du pays ? Dans le peloton de tête du PIB, elle dégage des marges moyennes de 30 %, le tout sur le dos de notre système de protection sociale (et ceux des autres pays). Elle a une croissance permanente chaque année, y compris durant la période de covid qui a vu exploser son chiffre d’affaires.

Á l’image de Sanofi dont 15 sites de productions sont en grève reconductible, pour la plupart depuis le 14 novembre. Sur le site de Marcy l'étoile dans le Rhône, c'est une première !

Salaire et emploi sont au cœur des revendications des salariés qui ne réclament qu’un juste partage des richesses créées. Un groupe qui vient de verser 4 milliards de dividendes de plus à ses actionnaires une hausse de 16 %, alors que dans le même temps, il ne propose qu’une augmentation de 3,5 % aux salariés, et encore plafonnée, et seulement 250 embauches alors que l’intérim et les contrats précaires, eux, ne cessent d’augmenter. Une proposition des plus insultante et refusée par les salariés au regard d’une inflation de plus de 6 % pour 2022 et que l’on annonce d’un même niveau pour 2023.

L’État ferait bien d’intervenir. L’industrie pharmaceutique a les moyens de donner à ses salariés la reconnaissance qu’ils attendent ! La situation est explosive dans les entreprises. La santé des patients et la sécurité sanitaire ne sauraient souffrir des positions dogmatiques d’un patronat plus prompt à servir l’actionnaire que l’intérêt général.

 

Communiqué de la FNIC CGT du 29 novembre 2022

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