Si on ne devait retenir qu'une image du rassemblement organisé hier soir à Avignon par l'intersyndicale, ce serait celle de ces 500 manifestant-e-s dont les flambeaux illuminaient la nuit. Leur colère disait que les discriminations professionnelles à l'encontre des femmes sont immenses et insupportables et qu'en s'en prenant aux femmes c'est à tous les travailleurs, à toute la société qu'on s'en prend.
L'odieuse réforme des retraites, que Macron s'obstine à vouloir imposer à une France qui n'en veut pas, illustre parfaitement l'écart entre les discours officiels et la réalité. Toutes les interventions ont souligné que cette réforme pénaliserait d'abord les femmes dont 28% travaillent à temps partiel et dont les congés parentaux ne seront, pour l'immense majorité d'entre-elles, pas pris en compte. Pour beaucoup la réforme sera synonyme de départ à 67 ans, de pension amputée voire de mort au travail.
Et pourtant, un immense chèque de 5, 5 milliards, libellé à l'ordre des caisses de retraites et tiré sur le MEDEF, accroché sur le Palais des Papes, indiquait sans ambiguïté ce que rapporterait aux de retraites l'égalité salariale femmes-hommes.
Hier bien peu de manifestant-e-s proposaient d'opposer les hommes et les femmes. Devant l'ampleur du scandale et au milieu du grand affrontement de classe sur les retraites, une évidence s'imposait, un vieux slogan de la CGT la résume: "C'est ensemble qu'il faut lutter"
R.C.
Rouge Cerise remercie Olivier et Cathy pour leurs photos
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