Depuis des semaines, nous sommes tous animés par un seul mot d’ordre porté par notre exigence de retrait de cette réforme.
Nous refusons tous de travailler pendant 43 ans, jusqu’à 64 ans minimum.
Nous étions encore nombreux samedi en grève et /ou en manif.
De nombreux salariés ont décidé depuis mardi 7 mars de partir en grève reconductible.
Nous crions encore et toujours notre refus de cette réforme des retraites.
Le gouvernement reste campé sur ses positions et refuse d’entendre la rue et le monde du travail.
Alors que l’intersyndicale nationale a écrit au Président pour lui demander une rencontre, sa réponse a été claire : circulez, il n’y a rien à discuter !
Encore une nouvelle démonstration du mépris de Macron envers le monde du travail et les millions de travailleurs qui manifestent leur opposition à cette réforme depuis le 19 janvier.
Nous ne pouvons pas les laisser poursuivre dans un tel mépris. Notre réponse à Macron se fera donc par la grève.
Comment peut on travailler jusqu’à 64 ans à la SEPR, Eurenco, Liebig, Ducros, Faraud, chez les gaziers et électriciens, chez Isover, Smurfit, Rousselot,…
Comment peut on travailler jusqu’à 64 ans au contact de produits chimiques dangereux, d’explosifs militaires, dans le chaud, dans le froid, à la chaine, à porter des charges lourdes, en 3X8, en 5X8.
Enfin comment peut-on travailler jusqu’à 64 ans quand, dans l’industrie à partir de 50 ans le travail impacte encore plus notre santé.
Nous ne voulons pas crever avant de profiter d’une retraite bien méritée ou partir en retraite invalide.
La retraite doit aussi être une autre étape de la vie.
Nous voulons vivre décemment de notre travail, avec de bons salaires, pour tous à égalité entre les femmes et les hommes, afin de vivre dignement et ne pas seulement survivre face à l’explosion de l’inflation.
Garantir de bons salaires c’est aussi plus de cotisations sociales pour financer notre sécurité sociale et nos retraites.
Dans notre département, le taux de chômage chez les jeunes est le plus important de la région paca.
Ces jeunes, avant d’être en CDI dans une de nos entreprises, ont déjà fait le tour des usines du Vaucluse en intérim.
Travailler jusqu’à 64 ans et plus, c’est priver ces jeunes d’un accès à l’emploi.
Parce que nous refusons massivement cette réforme injuste, violente, brutale, ultra libérale et de régression sociale, nous allons répéter les appels à la grève dans nos usines.
Nous tiendrons une assemblée générale des salariés des entreprises du collectif emploi industriel CGT du Vaucluse LE JEUDI 16 MARS à 17H45 pour décider ensemble de futures actions communes.
Ils veulent le rapport de force et restent sourds aux exigences portées par la rue et les grévistes, alors nous allons faire entendre encore plus fort notre voix par la grève et les manifestations.
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