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« Je rappelle qu’on ne peut pas être licencié pour des faits commis à l’occasion de grève »,

Maître Breuillot (avocate des grévistes)

Le grand mérite de madame Coisne-Roquette est d'être née riche, très riche, suffisamment  pour posséder l'entreprise Sonelog-Sonepar et  pouvoir ainsi s'accaparer une grande partie des richesses que "ses" 44 000 employés produisent.

Papa ne leur ayant pas laissé d'usines en héritage,  les travailleurs de Sonelog  n'ont que leur force de travail à vendre et elle est payée d'un salaire de misère. Pourtant ils se  sont pris à rêver d' une prime de 1000€  pour partir en vacances. Ils l'ont demandée:refusée!

Alors avec un courage admirable et leur syndicat CGT,  ils sont mis en grève. La direction de Sonelog  l'a fait durer un mois,  avant qu'une négociation sérieuse s'engage et qu'ils obtiennent une prime de 800€.

Un mois! Un mois de grève sans salaire, un mois de piquet jours et nuits, un mois de froid glacial quand le mistral soufflait. Malgré la solidarité  interprofessionnelle qui ne s'est jamais démentie, réchauffant les coeurs et remplissant un peu les estomacs, mesure-t-on la violence  que cette intransigeance leur a fait endurer?

L'histoire aurait pu s'arrêter là mais madame Coisne-Roquette ne l'entendait pas de cette oreille. Sixième fortune de France,   au patrimoine  estimé à 8 milliards d'euros,  elle avait été forcé de  lâcher 800€ à quelques dizaines de salariés, quelle  hémorragie dans son bas de laine!

Des mesures fortes devaient être prises! Et elle le furent. Sitôt l'accord signé, les travailleurs se présentèrent pour reprendre leur poste mais, pour 12 d'entre-eux, c'était pour être mis à pied en attendant l'issue de la procédure de licenciement que la société de madame Coisne-Roquette engageait à leur encontre.

Dans les travailleurs visés, trois étaient des salariés protégés. L'Inspection du travail devait donc  valider leurs licenciements.  Pour l'un d'entre eux la question ne se posait plus, il avait quitté l'entreprise, on savait que le licenciement d' Anass Azouz avait logiquement été refusé  et qu'il devait être réintégré, le dernier a appris, mercredi, que son licenciement était validé.  Ce qui porte à 11 le nombre des licenciés!

Devant ce drame deux attitudes sont possibles:

- la résignation  car  "les riches sont intouchables" c'est sans doute ce qu'espère madame Coisne-Roquette et ses semblables.

- la détermination à être plus forts et encore mieux organisés pour pouvoir gagner cette terrible lutte de classe que les possédants imposent aux travailleurs. Les nombreuses adhésions enregistrées, ces derniers mois par la  CGT et  le PCF montrent que le monde du travail prend progressivement conscience que c'est le seul chemin. 

On peut compter sur le travail obstiné des communistes pour amplifier le mouvement car c'est le fondement de leur engagement!

 

 

Xavier

Militant de la section Oswald Calvetti du PCF

 

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