« AU SECOURS THOREZ, ILS SONT FOUS !
« Il faut avoir le courage d’aller dans le cœur du logiciel, le logiciel statutaire [...] Le statut, ce n’est pas le statu quo, il faut le moderniser si on veut le conserver. »
Les mots prononcés par Stanislas Guerrini sont graves. Ils augurent du pire pour la nouvelle réforme de la fonction publique, dont tout laisse à penser qu’elle sera une étape décisive dans la destruction du statut de fonctionnaire.
Obsédé par l’idée de privatiser le monde, ce gouvernement, avec la complicité de la droite, va s’attaquer à la loi Le Pors, en contractualisant la fonction publique plus qu’elle ne l’est déjà et en instaurant une rémunération au mérite.
Or c’est précisément parce que le fonctionnaire n’est pas soumis à un contrat, mais à la loi, qu’il œuvre à l’intérêt général et en rend compte devant la société tout entière. C’est parce que son statut est protecteur qu’il garantit la neutralité du service public. C’est parce qu’il est recruté sur concours qu’il se met au diapason du bien commun, dans l’impartialité et l’égalité.
Demain, avec la promulgation de cette loi, la porte sera grande ouverte aux copinages, au clientélisme, à la confusion des finalités du public et du privé. Autant de pratiques largement développées en Macronie. Nous assisterons également à la remise en cause de principes consubstantiels au statut de fonctionnaire, tels que la mobilité, la responsabilité, la neutralité et la laïcité.
C’est une attaque sans précédent à laquelle nous allons devoir faire face. Il convient de se préparer et de revendiquer, avec fierté, notre fonction publique de carrière, héritage de la grande Révolution française. C’est fondamental pour notre avenir. Il n’y aura pas de salut social et écologique sans un statut garant de l’intérêt général. C’est aussi simple que cela.
Pierre Ouzoulias
Sénateur PCF