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23 mai 1942 : Georges Politzer fusillé au Mont Valérien

Monsieur Louis Sarkozy, fils de…, a jugé incompréhensible l’existence d’un Parti communiste dans notre pays. Il est vrai qu’il ignore l’Histoire dès qu’il ne s’agit plus de Napoléon !

 

Mobilisé en 1940, Politzer, dont les travaux philosophiques et économiques ont connu un grand retentissement, fait partie de la direction clandestine du Parti communiste, et entre en résistance dès août 1940, en créant avec Jacques Decour et Jacques Salomon, qui seront eux-aussi fusillés en 1942, La Pensée libre. Co-fondateur de l’Université ouvrière de Paris, infatigable propagandiste du rationalisme et du marxisme, il est arrêté, avec sa femme, Maï, le 14 février, par les Brigades spéciales, avant d’être fusillé le 23 mai au Mont-Valérien. Reconnu Mort pour la France le 17 octobre 1945, De Gaulle évoquera sa fin tragique comme celle d’un « fusillé par l’ennemi […] parmi les plus grands noms qui sauvèrent la dignité de l’esprit ».

Sa femme, Maï, déportée à Auschwitz, y mourra en mars 1943.

On trouvera ci-après la fiche biographique consacrée à notre camarade Georges Politzer par les Amis de la Fondation de la Résistance.

 

Politzer Georges, dit « le philosophe roux"

Georges Politzer, philosophe et théoricien marxiste français d’origine hongroise, appelé le philosophe roux. Il est né en 1903 à Nugyvarad (Hongrie), mort en 1942. Il s’exile à l’âge de 17 ans suite à l’échec de la République des Conseils, dirigée par Bela Kun. Le pays tombe sous la coupe de la répression de l’Amiral Horthy. Il s’installe à Paris en 1921 après avoir rencontré Freud et Sandor Ferenczi et en cinq ans, il conquiert tous ses titres académiques, jusqu’à l’agrégation en philosophie. Suite à la fondation, au début des années 30, de l’Université Ouvrière de Paris, dissoute en 1939 par l’occupant, Georges Politzer s’investit et est chargé du cours de matérialisme dialectique. Disciple de Marx et de Lénine, il s’intéresse beaucoup à la psychologie et se distance de la théorie freudienne. Parallèlement, il occupe le poste de professeur de philosophie au Lycée Saint-Maur.

Mobilisé à Paris en 1940, il reste aux côtés de la direction clandestine du Parti Communiste. Démobilisé en juillet 1940, il dirige l’édition d’un bulletin clandestin. Suite à l’arrestation, en octobre 1940 du physicien de renommée mondiale Paul Langevin, il sort le premier numéro de L’Université libre, relatant l’emprisonnement de l’illustre savant et dénonce toutes les exactions commises par les envahisseurs fascistes. L’Université libre paraîtra en 1940 et 1941. Il est arrêté en février 1942 et fusillé en mai 1942. L’Université ouvrière renaîtra après la Libération sous le nom d’Université Nouvelle. Scandaleusement, malgré son martyre, Georges Politzer ne fut reconnu comme interné résistant qu’à titre posthume, après une longue bataille juridique qui se termina en 1956. Georges Politzer a inspiré des générations d’intellectuels français et étrangers. Son ouvrage posthume, Principes élémentaires de philosophie fut le premier ouvrage interdit par le régime militaire fasciste instauré en Turquie en 1980.

Tag(s) : #RESISTANCE
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