Selon l’association de consommateurs états-unienne Pirg, « la fin de Windows 10 pourrait engendrer 725 000 tonnes de déchets électroniques » qui ont de fortes chances de finir dans les décharges à ciel ouvert des pays du Sud. Ici, à Agbogbloshie au Ghana, considéré comme le plus grand dépôt de déchets électroniques au monde. © Christian Thompson / ANADOLU AGENCY / Anadolu via AFP
par Philippe Pivion,
Comment un progrès technique peut-il devenir une source de catastrophes et d’enrichissement éhonté ? Comment un fabriquant de programmes informatiques peut-il en toute tranquillité détruire les ordinateurs de chacun ? Comment un Bill Gates peut-il exercer un chantage à l’obsolescence, affirmant en substance : « si vous ne changez pas d’ordinateur, vous ne serez plus protégés », sans que les pouvoirs publics ne s’émeuvent ?
Nous savions déjà que des institutions comme l’Éducation nationale confient l’ensemble de leurs données et informations à une entreprise privée américaine sans que cela ne paraisse poser de problème à nos ministres.
L’État, garant de la souveraineté nationale, se doit pourtant de protéger les citoyens, les institutions contre toute intrusion délétère d’où qu’elle puisse venir.
Mais ce silence effarant n’est-il pas un aveu de connivence ? N’est-il pas un aveu d’impuissance ad minima ? Pourtant une loi contre l’obsolescence programmée existe dans notre pays !
L’on parle de millions d’ordinateurs concernés, ce n’est pas une bricole au sens écologique, au sens économique, au sens déontologique ! On parle d’une redevance pour les usagers hors entreprise de l’ordre de 26 euros la première année, de beaucoup plus l’année suivante… Mais sur un milliard d’utilisateurs, cela représente 26 milliards d’euros ! Pas une bricole. Et l’on permettrait à un individu, rallié à Trump, d’empocher cette somme folle dans son giron sans rien produire, sans rien vendre, sans rien apporter qu’une protection rendue nécessaire parce qu’il en a décidé ainsi.
C’est de l’extorsion de fonds ! C’est du brigandage à grande échelle ! Et si le gouvernement avec ses démissionnaires en goguettes, ne bronche pas, nous pouvons considérer qu’une association de malfaiteurs gouverne en dilettante la France. Hein Sarkozy ! Tu connais… ?Exigeons une protection, exigeons une industrie nationale qui permette d’être indépendant, cela commence par l’acier, en passant par les médicaments, et aboutit aux ordinateurs et programmes informatiques ! Parce que ce scandale met en lumière les stratégies désastreuses des gouvernements en matière industrielle depuis des décennies. Créons un service public national de l’informatique qui nous mette à l’abri de chantages scandaleux !
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