Après le succès du rassemblement du 21 octobre, au cours duquel 250 personnes s'étaient retrouvées pour assister à la remise d'une pétition portant 1700 signatures au représentant de La Poste, on aurait pu croire le mouvement à bout de souffle ou au moins émoussé.
Eh bien non! Ils étaient une quarantaine, presqu'autant que les 2 fois précédentes, à répondre à l'appel du collectif " La poste de notre village en danger". Il s'agissait de tirer les leçons de rassemblement et d' entendre la réponse de La Poste.
Dans l'assistance on notait la présence des représentants syndicaux de SUD PTT et de la CGT ainsi que celle de 2 Conseillers Municipaux.
Mépris de La Poste
Au nom du bureau Thierry Maillet s'est félicité d'avoir (enfin!) reçu une réponse de Madame VASSALLO, directrice régionale du groupe La Poste mais, a-t-il ajouté:
" Celle-ci commençant par, je cite: « J'ai pris acte de la pétition d'une partie des habitants », il me semble que lorsqu'on a été destinataire d'une pétition de plus de 1700 signataires pour un village qui compte 1400 boîtes à lettres et qu'un rassemblement de protestation de près de 250 personnes a eu lieu on ne commence pas par ces termes, certes factuels, mais surtout, c'est en tout cas mon avis, empreints de mépris.
Mais ce n'est pas tout puisque cette dame poursuit en indiquant que « le développement du numérique entraînant une baisse de fréquentation des bureaux de poste ainsi que de nombreux commerces le nombre d'opérations réalisées en bureau de poste diminue et que donc le groupe La Poste cherche à adapter son réseau de points de contacts et à garantir la meilleure efficacité économique et sociale tout en assumant les quatre missions de service public qui lui sont confiées par l'état », elle ne les cite d'ailleurs pas ces quatre missions ; quant à garantir l'efficacité sociale des nouvelles dispositions, je vous en laisse juge.
Nouvelle révélation ! La baisse d’activité serait maintenant de plus 30% depuis 2011, ce qui entraîne un passage de 25 h 30 d'ouverture à 17 h 30, compensées par une ouverture plus tôt le matin, il est vrai que lorsqu'on est astreint à une prise de travail à Avignon ou ailleurs à 7h 30 ou 8h le passage de 9 h à 8 h30 de l'heure de l'ouverture du bureau de poste est essentiel, idem pour les personnes qui ont besoin de soins ou ne peuvent se déplacer le matin.
(....)
Avant de nous assurer de sa parfaite considération elle rappelle qu'elle s'est engagée, auprès du maire, à faire ,« avec lui », un bilan après 6 mois de cette nouvelle organisation. Comme si il était aisé de faire un bilan sur une organisation qui n'existe plus !
Si vous le permettez, je terminerai, cerise sur le gâteau, cette énumération à la Prévert des arguments utilisés, par un argument qui ne figure pas sur le courrier qui nous a été adressé mais qui figure sur le copié-collé qui a été adressé à l'ensemble des élus qui sont intervenus, et qui, à n'en pas douter, va réchauffer le cœur de tous les syndicalistes notamment, ceux de la Poste , qui se trouvent dans cette salle, je cite, « par ailleurs la décision de fermeture du samedi matin, à l'instar des autres services publics de la commune, permet d'assurer, un week-end de libre sur quatre aux postiers du terrain de Morières les Avignon, ce qui contribue à leur équilibre personnel et répond à leurs attentes », si ça ce n'est pas de la sollicitude alors je n'y comprends plus rien !!
Trêve de plaisanterie ou d'humour gris vous avez bien compris que la direction de la Poste n'a pas entendu, ni nos arguments ni le niveau d'exaspération et de colère des pétitionnaires." (*)
Détermination et sang-froid de la population
Dans la salle la discussion s'engage.
- C'est d'abord la colère qui s'exprime:
" C’est une honte, je suis en colère, cette lettre, c’est du mépris."
" C’est un diktat, on est là tous ensemble pour défendre le service public."
" On a 1700 signatures et il y a 1400 boîtes aux lettres, il leur faut quoi de plus? "
" Le bilan à 6 mois, c’est pipé, ils vont encore enlever des heures, au final ce sera 13 h."
Puis la nécessité de poursuivre l'action s'impose à tous comme une évidence:
" Pas laisser faire, informer largement de la réponse de la poste."
" On se rassemble et on y va."
" La poste c’est 100% public, si nous abandonnons maintenant, on perdra tout et le bureau fermera, il faut bouger !"
- Mais pas question de se précipiter ou de perdre son sang-froid, il faut d'abord s'assurer d'être fermement et efficacement soutenu par le Maire et le Conseil Municipal. Ils savent que si La Poste s'obstinait ce serait une sacrée claque pour eux, compte tenu de l' impact de cette semie fermeture sur la vie du village et sur de celle de ses habitants. A l'opposée ils peuvent être les artisans décisifs du succès:
" A Mornas, la poste a reculé, la fermeture du samedi ne se fait pas car le maire s’y est opposé, idem à Gordes."
Il faut aussi savoir ce que pensent les autre élu(e)s qui soutiennent le mouvement d'une réponse de La Poste qui fait bien peu de cas de leurs demandes. (**) . Les rendez-vous seront pris.
- La salle passe ensuite à l'élaboration d'un programme d'actions. Actions dont Rouge Cerise ne manquera pas de vous tenir informé(e)s....
A suivre.....
(*) Texte de lintervention de Thierry Maillet
(**) Le sénateur Alain Dufaut, le conseiller régional Jacques Olivier, les conseillers départementaux Delphine Jordan, André Castelli, Pierre Gonzalvez ont soutenu le mouvement et interpelé La Poste.
Lettre de Delphine Jordan et André Castelli au Collectif
Réponse de La Poste à André Castelli (1) et (2)
Réponse de La Poste au sénateur Alain Dufaut (1) et (2)
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La section Oswald Calvetti vous invite :
Places limitées - Résevation Obligatoire à:
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