La politique énergétique de notre pays mérite mieux que le coup médiatique perprété par le collectif antinucléaire lors de la séance publique du conseil général de ce vendredi 20 janvier 2012.
Il est certes naturel que des français s'interrogent sur les risques que peut engendrer le nucléaire. Mais nous refusons les méthodes qui consistent à jouer sur les peurs "sans débat raisonnable".
Il est aussi légitime que les citoyens s'interrogent aujourd'hui sur l'urgence de sortir des énergies carbonées car si nous ne parvenons pas à diminuer les gaz à effets de serre, le réchauffement climatique, à terme, peut menacer la vie sur terre.
Aujourd'hui, quoi qu'en pensent certains "intégristes de l'écologie" qui demandent l'arrêt immédiat et définitif des centrales nucléaires du tricastin, il est bon de rappeler que seul le nucléaire peut produire de l'électricité de façon permanente sans émission de gaz à effet de serre. C'est un des éléments qui'il faut mettre dans le débat que le PCF appelle de ses vœux avec le Front de Gauche, un grand débat public qui devrait permettre la remise à plat de tous les choix énergétiques, du nucléaire et la préparation de l'alternative aux énérgies fossiles. Nous voulons ce débat comme une véritable confrontation citoyenne et comme un prélable au référendum que nous proposons et lors duquel les français se prononceraient pour la sortie du nucléaire ou pour le maintien d'un nucléaire sécurisé et public.
Le PCF se prononce, par contre, pour la dénucléarisation militaire pour laquelle peu s'expriment ; l'armement atomique, véritable menace pour l'humanité, représente 20 % du budget militaire de la France qui a dépassé, en 2011, les 40 milliards. Agir pour la dénucléarisation et la baisse du budget militaire, ce serait réaffecter des crédits au développement humain, à la protection de notre environnement, à la culture de paix et pourquoi pas à la récherche sur la diversification de nos choix énergétiques.