Le projet de réforme ferroviaire sera discuté en première lecture à l'Assemblée nationale les 17, 18 et 19 juin. Conformément aux directives de Bruxelles il doit porter un nouveau coup au service public.
Pour défendre leur statut et le service public les cheminots, en lutte depuis de longs mois, passent à une nouvelle étape de leur action. Ils le font dans des conditions très difficiles: leurs précédents mouvement se sont heurtés au silence des médias et à une fin de non recevoir de leur direction et du gouvernement (une fois de plus couché devant les exigences de la finance).
Alors que la paie de mai est amputée de plusieurs jours de grève, il leur faut beaucoup de courage et d'abnégation répondre à l'appel lancé par les syndicats CGT et Sud-Rail à une grève nationale reconductible par période de 24 heures à partir d'aujourd'hui, mardi 10 juin à 19h00.
Dans leur combat les cheminots peuvent compter sur le soutien des communistes
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L'alternative à l'austérité et à la libéralisation
(Analyse et propositions du PCF)
Partout, en France comme en Europe, les politique de libéralisation et d'austérité se développent et montrent leur méfaits. Le rail n'échappe à ce phénomène. De "paquets" en "paquets", les vagues de libéralisation successives couplées à des politiques d'austérité, de coupes dans les budgets des services publics, ont contribué à démanteler progressivement le service public du transport ferroviaire en France. Infrastructures qui se détériorent, privatisation directe ou rampante, explosion des tarifs des usagers, choix du tout camion au lieu de la transition écologique par le fret ferré… Loin de mettre un coup d'arrêt à cette spirale, le projet de loi gouvernemental constitue un pas de plus vers le démantèlement du service public et du statut des cheminots. Les cheminots, comme les usagers, sont en colère.
Aucune des revendications n'est satisfaite:
- Pas de réunification réelle de la SNCF et de RFF
- Soumission au règne de la concurrence et de la libéralisation au lieu de confirmer l’État dans son rôle d'exploitant et d'aménageur.
- Aucun effort pour la réduction de l'endettement qui plombe les investissements et aggrave la vétusté du réseau et des matériels.
- Pression sur le statut, les salaires et suppressions massives d'emploi…
Il faut changer de cap!
Pour un grand service public ferroviaire!
Le Parti communiste français soutient les revendications des cheminots. Dans la continuité de la bataille que ses députés européens ont mené, notamment contre le 4ème "paquet" ferroviaire, nous voulons être porteur d'une véritable alternative.
Nous proposons notamment:
- De repousser l'application du 4ème "paquet" ferroviaire;
- Une réunification complète de Réseau Ferré de France (qui s'occupe des voies et des infrastructures) et de la SNCF (qui fait rouler les trains) comme Entreprise Nationale des Chemins de Fer à statut intégralement public, intégrée et porteuse de missions affirmées de service public voyageurs et fret.
- De relancer un véritable plan fret, notamment par le développement du wagon isolé, comme levier majeur de l'indispensable transition écologique.
- La reprise par l’État de l'endettement du système ferroviaire et la recherche de nouveau financement.
- La mise en discussion immédiate des conditions sociales et salariales, avec des objectifs concrets de revalorisation. De bons salaires ne sont ennemis de la sortie de crise, au contraire.
La mise en œuvre de ces propositions suppose qu'on s'en prenne enfin au dogme de la concurrence libre et non-faussée, que l'on fasse le choix de la réponse aux besoins plutôt que de se soumettre au culte de l'austérité.
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14 juin
FÊTE DE LA MARSEILLAISE
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