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ARTICLE DE L'HUMANITE.FR

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21.000 signatures. C'est ce qu'a récolté en cinq jours une pétition "humoristique" lancée par un intermittent pour dénoncer la proposition faite par le patronat de supprimer le régime spécial d'indemnisation chômage des intermittents du spectacle.

C'est une pétition coup de sang. Un coup de colère ressenti par un chef monteur lui-même intermittent après la proposition lancée par le Medef de supprimer purement et simplement le régime d'assurance chômage des professionnels du spectacle afin de résoudre les problèmes de financements du régime général de l'Assurance chômage. L'oukaze patronal a provoqué la mobilisation du monde de la culture, qui a poussé la ministre de la Culture Aurélie Filippetti à tancer l'organisation patronale.

Romain Cazeaux, lui, a réagi à cette affaire à sa façon, en lançant une pétition en ligne vendredi dernier, avec pour mot d'ordre: "Intermittents du spectacle et sympathisants, nous demandons la suppression du MEDEF, qui lui aussi coûte trop cher". La pétition prend le parti de retourner les arguments du Medef. "Que représente un déficit de 320 millions d'euros assurant la survie de plus de 100.000 intermittents du spectacle, face aux 20 milliards de crédit d'impôt aux entreprises sans effet sur la politique de l'emploi", peut-on lire en sous-titre du texte soumis à signature.

Lundi dernier, devant le soudain engouement populaire pour son intiative, l'auteur du texte a précisé ses intentions, histoire de répondre aux sceptiques. "Je voudrais signifier à tous ceux là, puisque ce n'était sans doute pas assez clair jusqu'à présent, que l'objet de cette pétition est avant tout humoristique. C'est une blague. Une manière personnelle, pour moi qui suis un intermittent du spectacle parmi tant d'autres, dé réagir au caractère risible de la proposition-provocation du MEDEF qui, la semaine dernière, voulait supprimer le régime spécial d'indemnisation chômage des intermittents du spectacle. L'idée est de mettre en exergue le ridicule de cette proposition, en proposant à mon tour une mesure tout aussi ridicule."

Il précise ensuite: "Je ne propose rien. Parce que ce n'est pas mon job, pas mon rôle. Parce je ne connais que ma propre expérience de l'intermittence du spectacle, et qu'elle est sans nul doute très éloignée de la vôtre. Parce que d'autres dont c'est le boulot, au premier rang desquels les groupes de travail de l'Assemblée nationale et du Sénat, les représentants syndicaux du salariat et du patronat, s'y collent depuis un moment et formulent des recommandations qui, à mon sens, vont dans la bonne direction, c'est à dire vers plus de justice et moins de dépenses publiques. Ce sont ces gens qu'il faut écouter, soutenir le cas échéant, avec lesquels il faut discuter. Ce sont ces gens-là qui mettront à mal les chiffres fallacieux diffusés par certains medias quant au déficit de notre régime. Ce sont ces gens là feront avancer les choses.  Moi je n'ai fait qu'une blague, pour faire réagir, et suis absolument ravi d'avoir trouvé chez vous autant d'écho. Merci beaucoup."

Stéphane Guérard

 

 

 

La Position des Communistes:

 

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"Le gouvernement doit s'engager à préserver le régime des intermittents"

 

Le PCF apporte tout son soutien aux artistes et techniciens du spectacle vivant et enregistré face à l'offensive d'un patronat qui se croit tout permis puisque ce gouvernement ne cesse de répondre à ses demandes. Le Medef se sent pousser des ailes et tente d'avance sur tous les fronts, une déréglementation sociale généralisée.
Voilà qu'il annonce à nouveau sa volonté de supprimer les annexes 8 et 10 qui régissent le régime spécial de chômage des artistes et techniciens du spectacle.

Les luttes ont jusqu'alors empêché le patronat de remettre en cause cet outil essentiel du soutien de la nation à la création et à la culture. A l'instar de Victor Hugo nous dirons « que fermer un théâtre c'est ouvrir une prison ».

Les paroles d'Aurélie Fillipetti et Michel Sapin sont insuffisantes. Il faut des actes et le gouvernement doit s'engager à préserver le régime des intermittents et à ouvrir des négociations sérieuses sur cette question. Des propositions, réformant dans un sens mutualiste et non assurantiel, sont sur la table et le parti communiste entend faire en sorte qu 'elles soient entendues.


  

Tag(s) : #JE LUTTE DES CLASSES
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