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Aujourd’hui député de la Ligue du Sud, un mouvement qu’il a créé après ses démêlés avec Jean-Marie Le Pen, Jacques Bompard a été un pilier du Front national et son principal représentant en Vaucluse et en région PACA. Aujourd’hui, alors qu’il met en avant le passé résistant de son père sans en apporter la moindre preuve, et qu’il débaptise les rues d’Orange de noms qui le gênent, il semble oublier que parmi les fondateurs du FN se trouvaient Léon Gaultier, Pierre Bousquet, André Dufraisse, François Brigneau, Victor Barthélémy, Gilbert Gilles et Roland Gaucher, dont les uns portèrent l’uniforme de la Milice et d’autres celui de la SS (voir Rouge Cerise: la Honte).

 Ayant sans doute beaucoup appris de pareilles fréquentations, il s'acharne à effacer le souvenir de la  contribution  des Communistes à la Résistance, tant locale que nationale. Le lundi 16 septembre il  demande ainsi au Conseil Municipal de débaptiser les rues Maurice Thorez et Jacques Duclos.

 

 Dans cette nuit de la République, au milieu des injures, sans micro (car seul le maire en dispose) Fabienne Haloui , conseillère municipale communiste, fait entendre la voix du Parti des Fusillés,  non seulement pour rétablir la vérité historique mais aussi pour demander des comptes sur l'action de la municipalité.

 Rouge Cerise reproduit ci-dessous son intervention.

 

 

Délibération n° 22 : REDENOMINATION DE DEUX RUES SITUEES DANS LE QUARTIER LA TOURRE - Rue Maurice Thorez - Rue Honoré ’ESTIENNE d’ORVES & Rue Jacques Duclos – Rue Pierre BROSSOLETTE –

Intervention de Fabienne HALOUI, Conseillère Municipale PCF-FdG


Ma demande ne consistait pas à débaptiser des voies existantes mais à nommer une nouvelle rue « Conseil National de la Résistance » d’autant qu’il est rare voir exceptionnel qu’un maire veuille changer le nom d’une rue.

Après un vote quasi unanime des sénateurs, les députés ont décidé à l’unanimité, le 9 juillet 2013, d’instaurer le 27 mai la Journée Nationale de la Résistance lors de laquelle les établissements d’enseignement du second degré sont invités à organiser des actions éducatives visant à assurer la transmission des valeurs de la Résistance et de celles portées par le programme du Conseil national de la Résistance.

Je me faisais beaucoup d’illusions en pensant que vous seriez susceptible de vous retrouver dans cette belle unanimité en acceptant ma proposition.

Mais puisque vous semblez vouloir honorer des personnalités emblématiques de la résistance, pourquoi ne pas choisir d’authentiques résistants qui s’engagèrent à Orange, Vital Chauvière, chef du groupe FTPF « Jean » et Claudia Ott, tous deux anciens combattants de la résistance et médaillés de la Résistance,

En vérité, cette délibération vise à mieux écarter ma proposition en manipulant la vérité historique dans le moule de votre idéologie anti communiste en nous proposant de débaptiser deux rues qui porteraient le nom de personnalités qui auraient, selon vous Monsieur le Maire, un comportement non conforme à l’esprit et aux actes de résistance.

Maurice Thorez, n’est pas plus déserteur que Charles de Gaulle. Chacun a choisi de résider dans un pays dont l’organisation politique correspondait à ses convictions pour poursuivre et organiser la lutte en France occupée par les nazis.

Sachez que le 10 juillet 1940 Maurice Thorez signait, avec Jacques Duclos, un appel à organiser la Résistance dans des Comités populaires de solidarité, d’entraide dans les syndicats, dans les usines, les villes et les villages.

Sachez également que Maurice Thorez fut ministre, à la sortie de la guerre, du gouvernement qui mit en œuvre le programme du conseil national de la résistance et que son œuvre, le Statut de la Fonction Publique continue de gérer, aujourd’hui, les fonctionnaires de l’Etat.

Lors de ses obsèques, De Gaule lui rend hommage « A une époque décisive pour la France Maurice Thorez a, à mon appel et comme membre de mon Gouvernement, contribué à maintenir l’unité Nationale ».

Quant à Jacques Duclos, il connut l’enfer de Verdun, fût blessé en 1916 et fait prisonnier.

Il a été en France occupée dès 1940, le responsable de l’organisation clandestine du Parti Communiste Français qui était un des Partis qui créèrent le Conseil National de la Résistance le 27 mai 1943 sous la présidence de Jean Moulin délégué par le Général De Gaule.

Le 8 novembre 1945 il est élu Vice-président de L’assemblée Constituante! Jacques Duclos reste parlementaire de 1926 à 1975. Lors de l’élection présidentielle de 1969, il obtient 27% au suffrageuniversel, c’était un homme politique très populaire et un tribun remarquable très apprécié des français.

Maurice Thorez et Jacques Duclos furent de grands dirigeants ouvriers du Parti Communiste Français qui marquèrent la vie publique durant plus de 30 ans ! Ceux qui ont donné leur nom à une rue du quartier de la Cité La Tourre connaissaient leur œuvre !

Votre anti-communisme vous avait déjà conduit à débaptiser le Théâtre Municipal « Gilbert Ricci » qui avec Louis Giorgi furent maires de 1977 à 1983, pourtant le bilan de ces 2 maires communistes continue à marquer la gestion municipale actuelle, je saisis cette occasion pour rappeler leurs réalisations :

Alors qu’en 1977, le patrimoine communal était à l’abandon, (piscine des Cèdres pleine de fuites, toitures des bâtiments communaux et des écoles qui prenaient l’eau) que le budget de l’assainissement était en déficit, la Municipalité Giorgi-Ricci sauva de la destruction, le théâtre municipal pour le transformer en salles de réunion, d’exposition et de cinéma, rétablit les équilibres financiers, mis en état tous les bâtiments.

Ce fut de 1977 à 1983 que de nombreux services furent créés : halte-garderie, crèche familiale, archives, école de musique, centre médico sportif, ludothèque, école municipale des sports.
Ce fut l’ouverture des premiers centres de loisirs associés à l’école (CLAE) qui allaient se substituer aux garderies scolaires.

Transformation de la chapelle et du collège Saint Louis en Auditorium et installation de l’école de musique, construction de l’Ecole du Coudoulet, rénovation et extension du Musée, réfection du toit de l’église Notre Dame, triplement, des terrains de grands jeux Foot-Rugby avec éclairages, agrandissement et rénovation de l’hôtel de ville, aménagement de la Ferme des Courrèges pour la pratique du tennis et du ping-pong, obtention de l’accord de la construction de l’hôpital et des premiers échangeurs autoroutiers. Ce n’est pas pour rien que l’hôpital s’appelle Louis Giorgi.

C’est encore Gilbert Ricci qui joua un rôle déterminant pour que le lycée viti-vinicole voit le jour à Orange. Création du service de transports publics, passage routier sous la voir ferrée route de Camaret. Création du cimetière paysager et ouverture du Crématorium.
Quant aux fonctionnaires territoriaux, ils bénéficièrent très tôt des 37 h 30 puis des 35 heures hebdomadaires de travail. Je ne parlerai pas de toutes les extensions et créations de voiries.

Je ne connais pas d’équipe municipale qui puisse présenter un tel bilan en 6 ans.


En enlevant le nom de Gilbert Ricci du Théâtre Municipal, vous avez porté atteinte à un homme intègre qui a particulièrement œuvré pour le bien commun des Orangeois.

En enlevant le nom de Maurice Thorez vous portez atteinte à un ministre de la république qui symbolise les acquis sociaux du Conseil National de la Résistance.

En enlevant le nom de Jacques Duclos et de Maurice Thorez vous voulez porter atteinte au Parti Communiste et à l’engagement de ses militants qui dès 1940 entrèrent en résistance et n’hésitèrent pas à sacrifier leur vie pour la France et pour la liberté pendant que certains se vautraient dans la collaboration, les sacrifices de ces militants firent que le Parti Communiste resta le Parti des fusillés. 

Tag(s) : #AGIR AVEC LE PCF
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