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M. Copé est rarement décevant: c’est un mec au poil.
On ne reviendra pas ici sur la manière dont il s’est ridiculisé en partant en croisade contre l’album «Tous à poil». La presse de tout poil en a fait ses choux gras, bénie soit-elle. Nous parlerons ici de choses sérieuses : M. Copé, c’est sûr, n’aime pas Pierre Perret, qui a le poil dru :
« A poil, tout l’monde à poil,
Les petits, les grands,
Les bons, les méchants… »
On voit bien que le premier adjectif substantivé pourrait concerner M. Sarkozy, qui pensait à faire président le matin en se rasant (le poil, forcément). On voit bien que le dernier pourrait concerner M. Copé, souvent rasoir.
Surtout, qu’ils ne suivent pas l’injonction de P. Perret, ce serait esthétiquement insoutenable.
Les relations du poil avec les intégristes de tout bord sont curieuses. M. Copé le bannit de la sphère sociale. Pour lui n’existe que le poil occulte.
Pour un intégriste musulman, la crinière féminine préfigure l’enfer, MAIS le poil (abondant) au menton ouvre les portes du paradis à l’homme (et c’est mérité, vu les problèmes hygiéniques et esthétiques que lui pose la dégustation d’une omelette baveuse).
Revenons chez les civilisés, et constatons que M. Copé, à un poil près, est à la remorque du F.N. Pour faire saisir les fines nuances qui l’en séparent, il est contraint de couper les poils en quatre, dans le sens de l’épaisseur, bien sûr.
Après tout, pourquoi M. Copé ne signerait-il pas un livre écrit par M. Guaino (la force de l’exemple), intitulé : «Le Poil et Moi» ? Ce serait un roman vécu.
Poil au nez.
Serge Guérin
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