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De plus en plus de militants sont frappés par la criminalisation de l’action syndicale. La CGT a décidé de lancer une grande campagne nationale pour les libertés syndicales. Le 16 octobre 2013, à la CGT à Montreuil, des militants témoigneront de l’acharnement dont ils sont victimes. Le 5 novembre 2013, un grand rassemblement national aura lieu à Roanne, le jour où les 5 syndicalistes de Roanne, symboles de cette criminalisation, seront convoqués au tribunal.

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Les libertés syndicales, les libertés d’expressions, les libertés d’agir collectivement sont aujourd’hui gravement menacées. Au prétexte d’une crise financière et économique, les Droits des salariés sont soumis à des pressions considérables avec la mise en œuvre de réformes fondamentales du Droit du Travail qui renforcent les politiques de flexibilité voulues par le MEDEF et qui favorisent la précarité et l’exclusion des salariés.

Pour tenter de dissuader toute opposition à cette cure d’austérité sociale, une politique répressive à l’encontre de l’action syndicale et progressiste est orchestrée par les promoteurs du libéralisme, avec l’aval du Pouvoir en place.

L’affaire des cinq militants CGT du Roannais est le symbole de cet acharnement contre toutes formes d’actions et d’expressions syndicales !

Face à cette situation insupportable, la CGT en appelle à la mobilisation syndicale et citoyenne pour exiger de la part du Président de la République et de sa majorité parlementaire, un changement radical de politique en matière de Démocratie Sociale et de respect des Droits Sociaux Fondamentaux des salariés, des citoyens.

La CGT propose que le Gouvernement et le Parlement prennent trois mesures pour renforcer la protection des militants syndicaux et progressistes :

 1) Le vote définitif, par l’Assemblée Nationale, de la Loi d’amnistie « des délits commis lors des mouvements sociaux », adoptée par le Sénat le 28 février dernier. 

 
 2) Une loi portant sur des droits nouveaux protégeant les militants syndicalistes et progressistes qui, dans le cadre de leur mandat, agissent dans une action collective.

 
 3) De retirer de la liste des délits susceptibles d’être inscrits au fichier des empruntes génétiques, toutes les condamnations touchant les militants syndicalistes et progressistes qui, dans le cadre de leur mandat, agissent dans une action collective.

La CGT invite l’ensemble des salariés, des citoyens à signer cette pétition.

 

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 Les "5 de Roanne"

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Pour quelques slogans peints sur un mur lors du mouvement des retraites en 2010, Cristel, Gérald, Jean-Paul, Christian et Didier, militants CGT, sont la cible d’un acharnement judiciaire. L’attaque provoque un élan de solidarité nationale.

 

Le 23 septembre 2010, à six heures du matin, des slogans hostiles au président de la République de l’époque, Nicolas Sarkozy, sont été peints sur la sous-préfecture.

Quelques semaines plus tard, le député porte plainte contre 5 militants de la CGT pour « outrage », et le sous-préfet pour « dégradation volontaire d’un bien public ».

 Les « cinq » se retrouvent devant le tribunal correctionnel de Roanne. et sont condamnés pour « dégradation légère d’un bien public » à 2 000 euros d’amende chacun, avec une inscription au casier qui, en tant que fonctionnaires, peut entraîner leur révocation.

Ils font appel. Un an plus tard, audience à la cour d’appel de Lyon qui, le 19 novembre 2012, les juge coupables, mais sans peine, ni inscription au casier. 

Début mai 2013, le ciel leur tombe à nouveau sur la tête, sous forme d’une convocation au commissariat pour un prélèvement d’ADN destiné au Fichier national des empreintes génétiques . Ils décident de refuser le prélèvement.

Le 23 mai, ils prennent rendez-vous avec le sous-préfet pour lui expliquer leur refus d’être fichés comme des criminels. Le lendemain, à 6 heures du matin, les policiers débarquent chez trois d’entre eux. Ils trouvent et emmènent Cristel et Jean-Paul, qui passeront plusieurs heures en garde à vue. Uniquement pour leur faire confirmer le refus de prélèvement et leur remettre les convocations au tribunal.

« Ce qu’ils ont vécu, ça a aussi pesé sur leurs familles, leurs amis, pendant deux ans et demi », constate Serge Lenoir, secrétaire de l’union locale CGT de Roanne Et puisque l’acharnement continue, la mobilisation monte en puissance avec un rassemblement national à Roanne pour la défense des libertés, le 5 novembre prochain, jour du procès pour refus de prélèvement d’ADN.

« Cette solidarité, cette fraternité, cette amitié, c’est ce qui fait notre force, et ça, ils ne pourront pas nous l’enlever, appuie-t-il. Ici l’union locale a cent vingt ans de lutte derrière elle. Ceux qui ont voulu se farcir la CGT se sont trompés ; au lieu de nous détruire, ils nous ont renforcés. »

D'après l'article de Fanny Doumayrou pour l'Humanité

Tag(s) : #JE LUTTE DES CLASSES
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