Tri sélectif: Plastic Omnium-COVE, un match nul! Par Henri Morin

Il ne s’agit pas de sport mais des ordures ménagères.

La Cove a mis en place un nouveau système de ramassage des ordures ménagères.

Celui-ci n’est pas sans poser problèmes et il ne se passe quasiment pas un jour sans que les journaux locaux ne s’en fassent l’écho.

 Á l’origine, la mise en place du projet a été précédée d’une étude faite par Omnium Plastic qui ensuite a fourni les poubelles. Pour le moins, il y a de quoi douter de l’indépendance des conclusions de cette enquête.

 Les débuts ont provoqué une grève de dix jours des agents chargés du ramassage, sans résultat et sans qu’ils soient reçus par le Président de la Cove (UMP). Ceci montre une conception particulière du dialogue social et le peu de cas qui est fait de l’irremplaçable expertise de terrain que les travailleurs acquièrent par l’exercice quotidien de leur métier.

  Il n’est prévu qu’un seul ramassage hebdomadaire des ordures ménagères. Pour le coup, il n’est pas besoin d’être grand expert pour imaginer ce que vont devenir vos restes de poisson pendant les mois d’été.

 Curieusement, plusieurs tribunes sont attribuées dans les journaux locaux pour vanter la réforme en distillant un discours culpabilisateur, qui, s’il n’est pas entièrement faux, et, sans doute sincère, me fait furieusement penser aux refrains déjà entendus. De ceux que l’on convoque lorsqu’il est question de justifier des projets discutables (consommation excessive de médicaments, repli sur les « pseudo » privilèges des acquis sociaux, égoïsme vis-à-vis des générations futures pour la dette publique, etc…). Autant de discours dictés plus par un aveuglement idéologique que par une considération objective de la réalité dans sa complexité.

 Au vu des méthodes employées il est inévitable que des questions se posent et en particulier :

• cette désorganisation patente du service public est-elle dénuée de toute arrière pensée et de projets que le citoyen découvrira lorsqu’ils seront actés
• ne s’achemine-t-on pas vers une privatisation du ramassage qui sera alors présentée comme une solution salvatrice
• ce raté retentit sur tous les maires de la Cove (puisqu’ils sont, de droit, vice-présidents de la Cove). Est-ce que certains caciques de droites, inamovibles dans leur fief, ne se satisfont pas, en créant le désordre, de donner ainsi un coup de pouce à l’extrême droite en déconsidérant les maires actuels.

Il est temps pour nous d’affirmer ce qui fait la base de notre action politique et de notre projet :

• pas de projet sans une analyse objective, non biaisée par des conflits d’intérêts ou par des aprioris idéologiques.
• « L’humain d’abord »pour cela les décisions doivent être prises de la façon la plus démocratique possible en concertation avec les travailleurs concernés parce que, étant en première ligne, ils sont les mieux placés pour apporter des éléments concrets pour l’évaluation du projet

Henri Morin

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