UNILEVER: boycotter plus pour gagner plus? Par Enver

La lutte des Fralib m'apparaît chaque jour plus étonnante!

Apprenant que leur comité de soutien appelait à boycotter tous les produits UNILEVER, le samedi 18 janvier, j'ai voulu  vérifier, sur le champ et par la pratique, si c'était  bien faisable.

Actions:

Je prends ma liste de courses et repère les produits UNILEVER que j'achète d'habitude. Ce jour là, à priori ils sont 4: du dentifrice (Signal), 2 produits pour le lave-vaisselle (Sun) et de la moutarde (Amora).

Je me rends ensuite dans mon super marché habituel  (U Express à Pernes les Fontaines) et, heureuse surprise, je m'aperçois que pour chacun de ces produits il y a une offre "marque distributeur". Une fois n'est pas coutume, j'achète et j'utilise.

Résultats:

Je constate 2 choses:

• je ne vois guère de différence: mes dents sont bien lavées, ma vaisselle est propre et bien rincée, le goût de ma viande est agréablement relevé. Je ne dis pas que les produits sont identiques, même s'ils ont le même grammage et dans 3 cas sur 4 se ressemblent comme deux gouttes d'eau, je dis que je n'ai pas l'impression d'avoir perdu au change!

• j'ai même beaucoup gagné: 46% en moyenne (*) soit 7,88 euros en 10 minutes, c'est nettement mieux que le SMIC!

 Interrogations:

Qu'est-ce qui peut justifier que 2 produits qui m'apparaissent identiques aient des prix si différents ? A cette question François Hollande et le MEDEF répondraient sûrement : le coût du travail mais moi ça me paraît douteux. La quantité de travail dans l'un ou l'autre des produits est probablement la même et de toute façon quasi négligeable. Alors?

2 explications me viennent à l'esprit: 

La publicité: c'est vrai qu'il faut sérieusement me ramollir le cerveau pour me faire acheter plus cher des produits qui ne me rendent pas plus de services. Il n'y a pas que Marlboro qui me fait croire que je suis un cow-boy pour me faire fumer! ça joue non?

Le coût du capital: UNILEVER fait 5 milliards de dollars de bénéfice  dont près de 3,5 donnés à ses actionnaires chaque année.

Je comprends bien que les actionnaires veuillent que les produits se vendent avec une belle marge, ça leur fait un beau dividende, mais moi y ai-je intérêt?

Ai-je bien compris? Si on supprimait le capital son coût disparaitrait et les produits seraient moins chers. Etonnant ces Fralib!

Conclusion:

Je ne prétends pas que cette expérience personnelle soit totalement généralisable mais je suis certain que, ce samedi 18 janvier, de nombreuses personnes auront à coeur de vérifier en diversifiant leurs achats. Le tract de la section Oswald Calvetti reproduit ci-dessous les y invite.

 TRACT: Pour que vive Fralib!

      (*) Ticket de Caisse: