L’ex-Conseiller régional communiste des Bouches-du-Rhône en appelle à une reconstruction positive des forces de gauche.
Certes son projet n’en est qu’à ses premiers balbutiements. Mais le responsable communiste, désormais ancien Président de son Groupe à l’assemblée régionale, ne veut pas en rester là. Il le dit, comme il affirme ne pas accorder beaucoup de crédit à Christian Estrosi, fraîchement élu grâce au report des voix d’une partie des électeurs de gauche, ni à ses « promesses ».
Où en était-il hier matin d’un nouveau projet pour la gauche régionale en Paca, évoqué dès la sortie des urnes ? « Pour l’instant, l’idée a été lancée comme cela… Je n’ai pas encore de calendrier à mettre en place. Simplement, nous devons nous voir, avec les forces politiques qui ont des pistes. Et nous allons essayer de mettre au point les choses. Mais pour l’instant il n’y a rien de concret… » Rien de concret sur le papier, mais un vrai sentiment de gâchis et de colère après cette élection particulière.
Jean-Marc Coppola a certes entendu les premières déclarations de Christian Estrosi dimanche soir. Il n’en fait pas grand cas : « Je n’attends rien de Christian Estrosi. Il a été élu, il sera vraisemblablement Président vendredi. Si il fait un Conseil territorial, et bien tant mieux. S’il a une utilité, j’y viendrai parce que je n’ai pas pour habitude de pratiquer la politique de la chaise vide. Ce ne sera pas pour l’accompagner et suivre une politique libérale ou une politique austéritaire. Je dirai et nous dirons ce que nous pensons des politiques qu’il mène, particulièrement si elles tournent le dos à l’intérêt général et aux compétences de la Région. Particulièrement si ça va à l’inverse de ce qui a été fait. »
Pour le militant du PCF, l’important est ailleurs : « Nous, nous avons à reconstruire la gauche, nous avons à reconstruire un projet de gauche. Nous avons à reconstruire quelque chose sur quoi les gens puissent voter "pour", en se rassemblant "pour". Y en a marre de voter avec des peurs et des craintes, y en a marre de voter "contre" ! C’est la réhabilitation de la politique que nous allons tenter de construire. Nous n’avons pas été audibles parce que tout s’est passé sur fond de stratégies de peur. Peur de tout, peur de la politique, même. Il faut qu’on arrête ! »
En clair : « Il faut qu’à un moment donné les gens se mobilisent pas simplement comme ils se sont mobilisés hier -et c’est bien- mais qu’ils se mobilisent pour leurs préoccupations, leurs attentes, leurs projets… On est dans une société qui est complètement bloquée. Parce qu’une société qui vit sur la peur est une société qui n’avance pas. Il faut absolument sortir de cette torpeur. »
Remonté, Jean-Marc Coppola ? Certainement. Mais remonté avec des certitudes sur ce qu’il faut fondamentalement sauver : « Au delà de la gauche, c’est la politique qui est en cause, c’est la démocratie qui est en jeu, c’est la République qui est en jeu… » Les propositions ne tarderont pas être posées sur les tables. Il s’agira de s’y pencher.
Claude Gauthier (La Marseillaise, le 15 décembre 2015)
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Mise à pied conservatoire contre Emmanuel Serafini : règlement de compte politique ?
C’est la question légitime que se posent les candidat-es vauclusien-nes de la liste la région coopérative, soutenue par Europe Ecologie Les Verts, le Front de Gauche, la Nouvelle gauche socialiste aux dernières élections régionales.
Alors qu’il est unanimement reconnu, que sous l’impulsion d’Emmanuel Serafini, le Centre de Développement Chorégraphique - Les Hivernales d'Avignon a connu un rayonnement local, national et international croissant, cette mise à pied sans salaire avec procédure de licenciement sonne comme une mesure venant sanctionner son engagement en tant que tête de liste de la région coopérative en Vaucluse.
Emmanuel Serafini, non membre d’un parti, s’était engagé pour la première fois en politique.
Nous sommes révoltés par cette mise à pied d’une violence incompréhensible, signifiée de façon totalement inhabituelle par Bernard Renoux, Président du CDC - Les Hivernales : par courriel ! Un dimanche ! Au soir du premier tour des élections régionales…
Nous demandons à Bernard Renoux de revenir sur sa décision en renonçant à cette procédure et assurons notre soutien à Emmanuel Serafini.
Nous mettons en ligne une pétition pour permettre à toutes et à tous de s’associer à notre action.
Fabienne Haloui, Parti Communiste Français
Serge Marolleau, Europe Ecologie Les Verts
Jean Gatel, Nouvelle Gauche Socialiste
Danièle Baron, Parti de Gauche
Jean-Luc Fauche : Ensemble !
Signez la pétition