Certains diront que j’exagère, les Goodyear n’ont pas été assassinés et ne devraient pas l’être.
On n’est plus en 1910 lorsque la Compagnie générale transatlantique, qui avait l’oreille du pouvoir où se distinguaient des ex-révolutionnaires comme Aristide Briand ou Clémenceau, et disposait du soutien de la justice, pouvait faire condamner le secrétaire du syndicat des charbonniers du Havre, Jules Durand, à mort !
Mais, de Goodyear en Air-France hier, du Havre à Florange aujourd’hui, on ne compte plus le nombre de travailleurs poursuivis, voire harcelés, par des plaintes et des procès.
Ce sont nos frères qu’on veut faire taire. En frappant au porte-monnaie par des condamnations à des amendes très élevées, au moral et au militantisme par la prison.
Le XIXe siècle est de retour !
Pendant ce temps, les tripoteurs, les agioteurs, les entasseurs de magots en Suisse ou aux îles Caïman, les magouilleurs des fonds secrets et des rétrocessions, les Woerth, les Cahuzac, les Sarkozy et autres Tapie, peuvent continuer à parader !
Plus que jamais, c’est la haine de classe qui s’exprime et qui le fait d’autant mieux que nous sommes trop peu à manifester notre solidarité.
Ce qui arrive aux camarades d’Air-France et de Goodyear, si nous les laissons condamner, arrivera systématiquement à toutes celles et ceux qui oseront revendiquer.
Le but recherché est simple. Non seulement on impose des réformes scandaleuses avec le soutien de la CFDT ou de l’UNSA, mais on inspire la terreur de l’avenir.
Si réclamer, manifester, se battre doit être le meilleur chemin vers le licenciement ou la prison, comment espérer développer les luttes indispensables ?
C’est pourquoi c’est AJOURD’HUI qu’il faut relever la tête et soutenir, nombreux, ceux qui ont bravé le double pouvoir, celui du Medef et celui d’un gouvernement de renégats.
Alors, amis et camarades, retrouvons-nous,
TOUTES et TOUS ce MERCREDI 19 OCTOBRE,
à 17h30, devant le PALAIS DE JUSTICE d’AVIGNON !
Roger Martin
Secrétaire de la Section Oswald Calvetti