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► Pierre Laurent, était à Calais, la ville symbole de la crise de l'accueil des migrants, pour rencontrer les acteurs économiques et associatifs. Le PCF propose de renouer avec « une politique d'accueil digne » et de « traiter en urgence le problème des mineurs isolés ». Il exige  des a présent « une autre réflexion sur le devenir des installations de Calais ainsi qu'une véritable politique d'accueil et d'accompagnement des réfugiés dans notre pays, en concertation avec l'ensemble des parties ».

Marie-Christine Vergiat, députée européenne Front de gauche a déclaré au Parlement  Européen : « Les barbelés de Calais sont devenus le symbole des nouveaux murs érigés en Europe ».  
Loin   des   stigmatisations médiatiques, le PCF révèle les enjeux de Calais

► Lydia Samarbakhsh, responsable du secteur international du PCF, exige des « une autre réflexion sur le devenir des installations de Calais ainsi qu'une véritable politique d'accueil et d'accompagnement des réfugiés dans notre pays, en concertation avec l'ensemble des parties ».  

► Au diapason, les associations élèvent le ton : « Il est hors de question de collaborer avec (ce qui est) sous le vernis de la communication une opération plus policière qu'humanitaire » déclare le Secours Catholique. Emmaüs demande « le report de l'opération pour la prise en charge de chacun dans le respect et la dignité » contre ce qui pourrait devenir « une chasse aux migrants ».  


Ci-dessous, loin des stigmatisations médiatiques, la vérité sur Calais

Le camp de Calais

Il compte 10 000 réfugiés et migrants provenant du Soudan, d'Erythrée, d'Irak, de Syrie, d'Afghanistan, du Sénégal, de Centre Afrique, du Mali, du Sri Lanka...
Le Haut Comité aux Réfugiés les nomme "le prix de la guerre".  A  l'origine,  la  persistance  des  conflits  au Proche Orient et dans la corne de l'Afrique et la surpopulation  des camps  de  réfugiés  au Liban en Turquie en Jordanie. Parmi  ces 9 000 réfugiés, on compte  un  nombre  grandissant  de  femmes   et  des enfants y compris isolés .

 

Le démantèlement du camp 

Il   a   été   annoncé   par   le   gouvernement   et   devrait prendre effet à compter de mi octobre. Une répartition est prévue sur l'ensemble du territoire dans des centres d'accueil et d'orientation en direction des personnes ayant fait le choix de demander asile en France. De véritables mesures incitatives doivent être mises en place   avec   de   vraies   garanties   en   matière d'intégration : un accueil digne et humain dans les centres, l'accélération les instructions de dossiers de demandes d'asile, l''accès à l'emploi, l'apprentissage du français...  Problème : Le gouvernement se fixe comme objectif le démantèlement complet avant la trève hivernale et au moins 30 % des places nécessaires sont manquantes. Pour celles et ceux qui maintiennent leur choix d'aller en Angleterre, le centre Jules Ferry doit conserver un rôle de protection pour les populations les plus fragiles et de nouveaux centres doivent être ouverts dans la région pour éviter un nouvel éparpillement.

 

Changer les relations France /Angleterre 

Nous ne sommes plus en 2003 au moment de la signature de l'accord du Touquet par Sarkozy alors Ministre de l'Intérieur, déplaçant de fait la frontière anglaise sur le territoire français dont la "sécurité" passe   alors   sous   responsabilité   du gouvernement français.  Aujourd'hui les  deux pays  se doivent  de coopérer  non seulement   pour   la   sécurisation   du passage de la Manche mais aussi pour un partage des responsabilités   dans   l'instruction   des   demandeurs d'asile. A cet égard l'Angleterre se doit d'ouvrir sa frontière en faveur des mineurs ayant de la famille sur son territoire et des demandeurs d'asile....une solidarité partagée. A ce jour, seuls 63 mineurs sur le millier de mineurs   isolés   ont   été   admis   en  Angleterre   pour rejoindre leur famille.

 

Les passeurs 

La lutte contre ce trafic ne peut avoir de véritables effets qu'à condition  de mettre en place de voies de passages sécurisées par les moyens de l'UE et des états membres concernés. Cela rendrait caduque le recours aux passeurs et donnerait une garantie pour la sécurité des   migrants   évitant   les   drames   successifs   et   des tensions. Cette demande est celle du HCR et des grandes associations engagées.


Appel d'air ?

C'est   l'argument   souvent   employé   par   les gouvernements successifs pour justifier l'absence de véritable politique d'accueil digne, exemple Calais.
C'est   un   leurre.   Malgré   la   précarité   extrême   des conditions   de   vie   imposées,   celles-ci   n'ont   jamais empêché réfugiés et migrants de venir sur Calais.
L'attractivité de l'Angleterre et surtout les zones de conflits, les risques de mort, de faim, de maladies sont les véritables motivations de leur venue.


Opposer réfugiés et migrants économiques ?

Non. Aux réfugiés de la guerre, il faut ajouter les réfugiés de la faim, de la misère, de la maladie venant de pays déstabilisés au plan social, économique et politique, parfois d'anciennes colonies françaises. En France, à la différence d'autres pays européens comme l'Allemagne, ceux qui demandent l'asile n'ont pas le droit au travail, d'où l'accusation "d'assistance" à leur encontre. L'intégration passe par l'emploi, répondant souvent à des besoins non pourvus par les travailleurs nationaux. Elle encourage aussi la mobilité de ces derniers vers des emplois plus qualifiés. Le PCF se prononce en faveur de l'établissement d'un statut de réfugiés pour raisons économiques et climatiques.


Le Droit International

La   Convention   de   Genève,   de   1951,   précise   les critères d'attribution du statut de réfugié, faisant devoir pour   les   états   signataires   d'assurer   la   protection   à "toute personne craignant avec raison d'être menacée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son   appartenance   à   un   groupe   social   ou   de   ses opinions   politiques"(article   1).   "Les   états n'appliqueront pas de sanctions pénales du fait de leur entrée ou de leur séjour irrégulier aux réfugiés arrivant directement du territoire où leur vie et liberté sont menacées au sens prévu à l'article premier »(article 31). Que signifie dès lors le sens de la qualification "d'entrée   illégale",   terme   utilisé   par   les   chefs   de gouvernement lors du Sommet de Bratislava, appelant au renvoi des migrants dans leurs pays d'origine ? C'est  le  choix  de  l'Europe forteresse, abandonnant ainsi ses valeurs d'accueil et de solidarité.

Tag(s) : #MONDE, #AGIR AVEC LE PCF
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