Une eau assainie à 5,90 € / m3, une des plus chère de France !
Insupportable, inexplicable et abusive, comment qualifier autrement la hausse des factures d’eau que reçoivent les habitants de 26 des 29 communes ayant délégué la gestion de l’assainissement au S.M.E.R.R.V. (Syndicat Mixte de l’Eau de la Région Rhône-Ventoux) ?
Ces mesures, particulièrement odieuses pour les petits revenus, passent mal.
Pour faire le point sur la contestation qui se développe, les associations d’usagers tenaient, jeudi 14 février à Pernes, une conférence de presse.
De droite à gauche: Jean-Jacques Graillot, trésorier de l'ADUEA (Pernes) - Bernard François, président de l'ADUEA (Pernes) - Maître Zehor Durand (avocate) - Nicole Briend (Malemort)- Emmanuel Bennaceur (association Malaucène Avenir)
Les faits :
Ces augmentations sont la conséquence d’une décision, prise à la va-vite, par le S.M.E.R.R.V. 25 juin 2015 et applicable, sans délai, dès le premier juillet 2015 ! (C’est ici).
Cette décision portait:
- Sur le principe de « harmonisation » des tarifs de l’assainissement collectif dans les 29 communes qui ont délégué ce service au S.M.E.R.V.
- Sur la fixation d’un tarif unique pour l’abonnement (74 € HT/an) et pour le prix de l’assainissement par m3 : 1,65 € HT.
Le résultat ne s’est pas fait attendre : dans 23 des 26 communes, le coût de l’assainissement s’est envolé entrainant une hausse exorbitante des factures d’eau ; qu’on en juge:
Les 10 communes les plus touchées par les hausses
La lutte :
Dès l’arrivée des premières factures, la mobilisation s’organise : demande d’annulation de la décision au S.M.E.R.R.V., pétition signée par plus de 2000 personnes, courriers aux maires concernés et réunions publiques. Rien n’y fait, le S.M.E.R.R.V. maintient, envers et contre tout, ses augmentations.
Les découvertes :
Les associations d’usagés essaient de comprendre :
- L’harmonisation des tarifs auraient du se faire sur le prix moyen pratiqué dans les 29 communes, ce n’est pas le cas, il est bien supérieur.
- Le SMERV parle de coûts supplémentaires dus à l’évolution de la réglementation, mais il est impossible de trouver trace d’une telle évolution
Convaincues qu’il y a anguille sous roche, les associations demande à consulter les documents (publics) sur la situation financière du SMERV. Elles n’en obtiendront communication que 7 mois plus tard ! Transparence quand tu nous tiens!
Il apparaît alors que le S.M.E.R.R.V se trouvait en juillet 2015, suite à une gestion déplorable, dans une situation de quasi faillite et qu’il avait un besoin extrêmement urgent d’argent frais. La justification des augmentations devient plus claire.
Le recours à la justice :
Devant tant de mauvaise foi et d’obstination, 4 associations et 46 usagers décident de recourir à la justice. Maître Zehor Durand, dont on connaît les succès dans la défense des usagers de l’eau d’Avignon, est mandatée pour déposer 2 procédures :
- Une requête au Tribunal Administratif de Nîmes, pour demander l’abrogation de la décision du 25 juin 2015. Compte tenu de la pénurie de moyens dont souffre ce service public, il est probable qu’aucune décision ne sera rendue avant 18 mois !
- Une assignation en référé (procédure d’urgence) au Tribunal d’Instance de Carpentras, pour demander au juge la possibilité de bloquer sur un compte séquestre les sommes correspondant aux augmentations. Cela jusqu’à la décision du Tribunal Administratif de Nîmes. Là aussi, faute de moyens, l’urgence est toute relative : décision vraisemblablement sous trois mois.
A nous de jouer:
Les associations et les usagers sont donc bien décidés à amplifier la lutte pour obtenir l’annulation de ces hausses. L'heure est plus que jamais à la mobilisation car, qu'on ne s'y trompe pas,c'est de l'ampleur de la protestation que dépendra le maintien. ou pas, de la position
A suivre (avec ténacité ) …
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Présentation du livre
Samedi 18 février à 14H
à la Médiathèque de Pernes
Organisée L'ANACR et L'ADIRP
Comprendre les événements de Sarrians survenus le 1er août 1944, voilà le pari que les membres de l’association des Amis d’Antoine Diouf – Albin Durand se sont donné dans un livre écrit collectivement, paru en mars 2016.
Sarrians (Vaucluse) est alors un village comme tant d’autres, pétri de contradictions et d’envie de vivre. Le 1er août 44, le drame est à la mesure des enjeux de la guerre finissante.
Ainsi Albin DURAND et Antoine DIOUF , résistants et communistes, animateurs du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, sont torturés, assassinés, par un commando de tueurs du PPF, appuyés par une unité de l’armée allemande.
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