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Alors que des centaines de malades sont morts, que des milliers sont annoncés, certains employeurs jouent la carte du business au mépris de la santé des travailleurs et de leurs familles.

 

Ils sont pour cela accompagnés par le gouvernement qui vient, avec la promulgation de « l’état d’urgence sanitaire », de bouleverser une fois de plus le code du travail. Déréglementations majeures en particulier sur le temps de travail, les congés, la prise des RTT ou encore le compte épargne temps!Politique scandaleuse du gouvernement qui utilise la crise sanitaire pour déroger, dans certains secteurs économiques dits « essentiels » mais non définis, pour faire régresser le droit du travail.

 

Les secteurs concernés par ces déréglementations seront définis unilatéralement par le gouvernement par le biais de décrets. Aucun dialogue avec les parlementaires ! Gageons que le MEDEF allongera indéfiniment la liste des secteurs concernés par ce piétinement du code du travail ! Ouvrier-e-s, employé-es au boulot ! Pour vous pas de confinement ! Et ne comptez plus vos heures !

 

Ainsi les ordonnances actent notamment :

  • La durée quotidienne maximale de travail est portée à 12 heures, au lieu de 10 heures.
  • La durée du travail de nuit à 12 heures au lieu de 8 heures.
  • La réduction du temps de repos, entre 2 journées de travail, à 9 heures contre 11 heures minimum
  • La durée maximale de travail hebdomadaire à 60 heures contre 48 heures Une extension du travail le dimanche
  •  La prise des congés payés qui pourraient être imposés jusqu’à 6 jours ouvrables, avec un délai de prévenance réduit à 1 jour franc après accord soit collectif, soit directement entre le salarié et l’employeur dans les petites entreprises.

Ces nouvelles attaques contre les conditions de travail des salariés ne feront qu’amplifier une colère déjà présente chez les travailleurs exposés au COVID 19.

 

Dans notre département, les mesures de sécurité sanitaires de travail ne sont pas appliquées dans toutes les entreprises. La quasi-totalité des usines du département restent en activités tout en n’ayant pas de productions essentielles. Choix irresponsables de maintien en activité et de risque de contamination inutile alors que les hôpitaux se trouvent engorgés de malades atteints du COVID19. Ce jusqu’au-boutisme patronal se trouve largement soutenu, au plus haut niveau par la Ministre du travail, Mme Pénicaud et le premier ministre qui encouragent les entreprises à poursuivre leurs activités dans des productions non essentielles.

 

Le ministre de l’Economie a d’ailleurs, lors de la réunion téléphonique du 23 mars avec les organisations syndicales, a lourdement insisté sur la nécessité que tout le monde aille travailler.

Il refuse de définir une liste d’entreprises non indispensables à l’urgence sanitaire d’où l’envoi, par le biais des Direccte, d’un courrier signé par 3 ministres aux entreprises pour les inciter à maintenir leur activité ! Et certains employeurs, avides de dividende, s’engouffrent dans ce délire de production à tout prix et de priorité au marché !

 

Tour d’horizon de quelques entreprises industrielles du Vaucluse :

  • SEPR, EURENCO et SINIAT, grâce à l'action des syndicats CGT sont à l'arrêt…mais gouvernement et patronat parlent d’une reprise début avril
  • Ducros est toujours en activité....En période de pandémie il serait donc essentiel d'avoir des herbes de provence et de la vanille, surtout que la production d’aujourd’hui est essentiellement à destination du Qatar.
  •  Rousselot toujours en activité ...Arguments patronat : il faut qu'il continue à fabriquer du gel et travailler avec les abattoirs.
  • Smurfit toujours en activité ...Pas de masque mais du papier d'emballage...
  • Aptunion toujours en activité...essentiel de manger des fruits confis dans la période ?
  • Isover Orange : Activité partielle - Motif officiel : chute de la demande (et non pas l'absence d'une production essentielle).
  • Eurosilicone: Arrêt des activités de production ce vendredi. Expéditions, conditionnement et
  • Hyteck Aroma Zone ...production maintenue...besoins urgents d'huiles essentielles ?
  • Liebig...en activité... les salariés de production étant sur site auront une rémunération augmentée de + 25%
  • MADER COMPOSITE…A l’arrêt…mais la direction fait appel à des volontaires pour relancer la production…le patronat ne lâche rien !
  • RAYNAL et ROQUELAURE : Droit d’alerte rejeté par la DIRECCTE. Usine en activité. Colère et angoisse des salariés.
  • PMS le Thor à l’arrêt depuis le 23 mars.
  • FLORETTE en activité. La moitié des salariés en arrêt maladie, garde d’enfants, congés…Pas de masque pour les travailleurs…suspicions de COVID19…l’activité continue !
  •  SOCOPA : L’usine produit plein pot ! Les salariés exigeaient un juste retour de salaire pour leur implication et les risques qu’ils prennent. Réponse de la direction « Travaillez fainéants ! » Après 3h de grève à l’appel de la CGT ce 26 mars…La colère grandit…
  • Et enfin que dire de CHARLES FARAUD... ou un cas avéré de COVID19 a été détecté…et où il a fallu l’implication des élus cgt du site, l’UD CGT 84 qui a interpellé le Préfet pour qu’enfin un CSSCT ait lieu pour mettre l’usine à l’arrêt...Mail de la DIRECCTE sommant l’employeur de respecter les mesures de sécurité…Mesures de sécurité renforcée « On désinfecte, on identifie les salariés qui ont été en contact avec la personne malade…et on continue à produire ! »… et donc la production a repris ce mercredi ! Surtout pas de pénurie de compote et de marché laissé à la concurrence ! D’autant qu’un deuxième cas avéré de Covid19 a été à nouveau détecté à ce jour et toujours pas d’arrêt. La DIRECCTE est à nouveau saisi, pour protéger les 140 salariés encore présents mais aussi les consommateurs.

Ces mises en danger des travailleurs et de la population sont inacceptables !

OUI, les salariés et la CGT, sont unis, avec les médecins et les hospitaliers pour vaincre l'épidémie et non pour la laisser progresser dans les centaines d’entreprises en activité.

L’UD CGT 84 exige :

  • La mise à l'arrêt de tous les secteurs non vitaux, non nécessaires pour lutter contre l'épidémie.
  • Le maintien intégral des salaires et revenus pour les salariés. Interdiction des licenciements et de sanctions contre ceux qui utilisent le droit de retrait.
  • L’exemption du travail, sans perte de salaire, pour tous les salariés considérés comme vulnérables.
  •  L’arrêt des sites, y compris dit « essentiels », où un cas de COVID19 a été décelé.
  • Une sécurité maximale des salariés avec un équipement adéquat pour celles et ceux qui travaillent.

Nous soutenons les salariés qui appliquent le droit de retrait pour se protéger, et tous ceux qui agissent pour défendre leurs droits.

 

Nous appelons les travailleurs à la grève lorsque leur totale sécurité au travail n’est pas obtenue et lorsque leurs productions ne sont pas essentielles pour le pays.

 

Dés la fin de cette crise, il faudra arrêter les applaudissements depuis nos fenêtres et se donner rendez-vous dans la rue pour gagner sur nos retraites, sur nos salaires, sur nos conditions de travail, sur nos services publics, sur le développement d’une protection sociale solidaire et d’un système de santé et d’action sociale de qualité, ouvert à tous, répondant aux défis qui sont devant nous

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Note de RC:

Les salariés trouveront toutes les informations sur leurs droits dans la période actuelle sur l'excellent site de l'UGICT-CGT LUTTE VIRALE

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Tag(s) : #JE LUTTE DES CLASSES
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