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100 000 personnes, en très grand majorité des femmes, dans la rue à Varsovie le 30 octobre, des manifestations qui n'arrêtent pas et s'étendent à diverses villes du pays, décidément l'arrêt du "Tribunal constitutionnel", interdisant totalement l'avortement ne passe pas. Les sondages indiquent que 60-70 % de la population sont contre.
Les ultra-conservateurs au pouvoir n'avaient pas imaginé pareil rejet et pareille résistance. Où est le bon temps où le "démocrate" Lech Walesa pouvait facilement priver les femmes polonaises du droit à l'avortement gratuit que leur garantissait le régime socialiste depuis 1956?
Coincé le gouvernement cherche à gagner du temps. Son porte-parole a indiqué que le texte n'avait pas été publié au Journal officiel et donc qu'il ne pouvait entrer en vigueur. Il est donc, dans la pratique, suspendu depuis le 4 novembre.
Premier recul mais la situation reste critique car, en principe, le gouvernement a l'obligation de publier cet arrêt. Il tergiverse c'est bien mais le risque demeure et de toute façon en qui concerne le droit des femmes à disposer de leur corps le compte n'y est pas.
Entre les intégristes catholiques et les femmes polonaises qui l'emportera? Le rapport de force le dira. La mobilisation actuelle a enrayé le processus, les mobilisons futures sauront-elles l'inverser? L'avenir en tout cas dépend de la lutte des femmes et des progressistes polonais. Dans ce combat ils peuvent compter sur l'engagement des communistes polonais du KPP et la solidarité des communistes français .
Enver
Sources: médiapart , site du KPP