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Photo choisie par RC - crédit afp.com/PHILIPPE HUGUEN
Donald Trump a profité de ses ultimes instants à la Maison-Blanche pour gracier plusieurs de ses proches menacés de poursuites judiciaires. Ainsi, l’extrémiste fasciste Steve Bannon accusé d'avoir détourné des fonds d’Etat.
Steve Bannon avait été l'un des artisans de la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016 avant d'être chargé de mettre sur pied une internationale brune avec deux priorités : l’Europe et l’Amérique latine. Il disposait et dispose toujours de fonds importants. Il a installé ses bureaux à Bruxelles et à Sao Paulo, la maison mère restant à Washington.
On l’a vu dans plusieurs capitales européennes comme à Rome, à Budapest, à Prague, à Paris. Il a multiplié les rencontres avec les figures des partis fascisants européens, de Marine Le Pen à Viktor Orban de l’Italien Salvini à Marion Maréchal qu’il a chapeauté lors de la tournée de la nièce de Mme Le Pen aux Etats-Unis à la recherche de fonds pour son « université » de Lyon.
Steeve Bannon avait promis publiquement de mettre l’Union européenne (UE) à terre. « Je vais planter un pieu dans le cœur de l’Europe », en affirmant à propos des dernières élections européennes:« Les mouvements de droite populiste et nationaliste vont gagner. Ils vont gouverner. Vous allez avoir des Etats-nations avec chacun leur identité et leurs frontières. »
Il a créé une fondation, basée à Bruxelles, baptisée « Le Mouvement », destinée à aider les différentes formations de droite extrémiste de toute l’Europe.
En Amérique latine, l’entreprise Steeve Bannon vise particulièrement le Brésil. Un des fils du président brésilien Bolsonaro en relation directe avec Steve Bannon avait organisé il y a deux ans un « sommet » à Foz de Iguazu avec pour objectif la coordination des stratégies des forces d’extrême droite dans la région. Olavo de Carvalho, un homme de Steve Bannon et pièce maitresse du dispositif, n’avait pas hésité à déclarer : « Il faut faire avec la gauche ce que les conquistadors espagnols ont fait avec les Aztèques. »
Tout ce que l’Amérique latine compte de chiens du capital et d’assassins patentés se retrouvent dans cette internationale régionale: Alvaro Uribe, par exemple, ancien président de la Colombie, lié aux chefs des mafias de la drogue ou encore des « opposants » vénézuéliens et cubains qui ont proposé que le Brésil « devienne le siège du tribunal pour juger les dictatures communistes de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua. »
Steeve Bannon, grâce à Trump, disposant de fonds très importants, pourra en toute impunité poursuivre ses activités.
José Fort