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"Y aura-t-il assez de lits, assez de place en réanimation ?" Le personnel hospitalier va-t-il tenir le coup ?" Voici ce que j'entends dans mes rencontres. Sous l’effet de la montée en puissance du virus, le système de santé français menace de s’écrouler. Cela fait pourtant longtemps que soignants et patients, avec les militant.e.s et parlementaires communistes nous tirons la sonnette d’alarme. Sans être entendus.
Des dizaines de milliers d’emplois supprimés en quinze ans. 69 000 lits portés disparus sur la même période. Des personnels insuffisants et essorés. Des urgences saturées. L’hôpital public, sous haute tension après une décennie d’austérité, est désormais au bord de l’explosion avec la multiplication des cas de coronavirus. Alors que tous les stades d’alerte ont désormais été franchis dans cette crise sanitaire, avec la mobilisation totale du système de santé, de la prise en charge des cas moins graves en médecine de ville jusqu’à la possibilité de mobiliser des renforts dans les hôpitaux,
Stop aux larmes de crocodiles, nous voulons des actes par un changement total du système de santé: rouvrir les hôpitaux de proximité, arrêter de fermer des lits, des projets de santé qui répondent aux besoins des populations, former beaucoup plus de médecins, notamment des généralistes, et réguler leur installation dans le territoire. . . Il faut sortir de la logique de la santé business et revenir sur l’idée que l’État ne doit assurer qu’un service minimum de la santé. Au contraire, l'Etat doit promouvoir un véritable service public de la santé, avec des vrais politiques publiques du médicament, de la prévention et du soin.
Pierre Laurent, sénateur de Paris